Dossier : Sécheresse oculaire

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Le concept de sécheresse oculaire a beaucoup évolué au cours des vingt dernières années. Il était initialement focalisé sur la notion d’insuffisance de sécrétion lacrymale, les tests diagnostiques étaient limités (essentiellement le test de Schirmer I et le temps de rupture des larmes) et les outils thérapeutiques réduits à la classe des collyres dits mouillants. Dès les années 1990, le développement des techniques biologiques et l’amélioration des programmes de recherche clinique ont fait progressivement évoluer ce concept.

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Le diagnostic de la sécheresse oculaire est avant tout clinique et repose sur un interrogatoire méticuleux et un examen systématisé. L’analyse de la sémiologie permettra de comprendre les mécanismes impliqués et de guider au mieux les traitements. L’évaluation de la sévérité initiale et au cours du suivi est facilitée par des tests objectifs simples comme le test de Schirmer I ou encore les classifications des imprégnations par les colorants vitaux, mais doit également prendre en compte le retentissement fonctionnel et le ressenti du patient. A cet effet, les questionnaires de qualité de vie et les échelles visuelles analogiques peuvent être une aide précieuse, d’autant plus qu’il existe souvent une discordance entre les signes objectifs et la plainte du patient. Les examens complémentaires sont parfois utiles pour confirmer le diagnostic et expliquer les symptômes, mais sont surtout indispensables pour confirmer certaines étiologies.

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Les dysfonctionnements meibomiens représentent la première cause de sécheresse oculaire et sont responsables d’une sécheresse évaporative. C’est l’examen clinique systématique du bord libre qui permet leur diagnostic, de même que la recherche d’une rosacée ou une dermite séborrhéique du visage. Leur traitement repose sur les soins des paupières, et éventuellement sur une antibiothérapie locale ou orale, voire les anti-inflammatoires.

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Bien que faisant partie des principaux motifs de consultation, l’allergie et la sécheresse oculaire ne sont pourtant pas toujours faciles à différencier, soit parce qu’elles sont confondues, soit parce qu’elles ont de nombreux symptômes et signes en commun. La solution pour permettre d’en faire la différence repose sur un recueil exhaustif d’éléments d’interrogatoire, de signes et symptômes, et leur confrontation.

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La sécheresse oculaire et le glaucome sont deux pathologies fréquentes chez les sujets âgés et se retrouvent ainsi souvent associés chez un même patient. La sécheresse oculaire est un des premiers motifs de consultation en ophtalmologie [1]. De grandes études épidémiologiques ont ainsi retrouvé une prévalence de la sécheresse oculaire allant jusqu’à 33 % en fonction de l’âge de la population étudiée, mais aussi de la sévérité des symptômes et des signes cliniques considérés [2]. Le glaucome est également une pathologie fréquente dont la prévalence augmente avec l’âge, de 1 % chez les patients âgés entre 40-49 ans, jusqu’à 8 % chez les patients de plus de 80 ans [3]. Cependant, l’association entre la sécheresse oculaire et le glaucome est bien plus forte que ce que l’on pourrait penser après le seul recoupement de leurs prévalences respectives.

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Le syndrome sec a pour traduction une instabilité du film lacrymal responsable d’une dégradation de la qualité de vision. Les syndromes secs modérés sont un véritable challenge diagnostique et thérapeutique, car les signes fonctionnels visuels peuvent être présents alors même que les signes cliniques peuvent être discrets. Il paraît indispensable d’objectiver les signes fonctionnels de vision floue ou instable, évoqués lors d’une consultation de surface oculaire, et d’évaluer l’instabilité “optique” du film lacrymal en fonction du syndrome sec, en fonction du temps ou même en fonction des différents substituts lacrymaux institués.

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La sécheresse oculaire est une affection particulièrement fréquente chez les patients de plus de 65 ans. Malgré la diversité des symptômes et des étiologies, de grandes lignes décisionnelles sur la prise en charge thérapeutique de la sécheresse oculaire ont été développées. Ainsi, de multiples traitements peuvent être utilisés dans la sécheresse oculaire : prise en charge psychologique, mesures environnementales, substituts lacrymaux, moyens mécaniques, anti-inflammatoires, collyre au sérum autologue et autres traitements spécifiques pouvant être indiqués selon les pathologies en cause.