Dossier : Echographie oculaire

Dossier : Echographie oculaire
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L’échographie oculaire représente une des explorations complémentaires de choix en cas de perte de transparence des milieux. Les premières applications décrites en ophtalmologie ont été réalisées en cas d’hémorragie intravitréenne pour observer la rétine en traversant les opacités vitréennes ou cristalliniennes.

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L’échographie est un appareil d’imagerie en coupe permettant de visualiser toutes les structures oculaires, même au travers de troubles des milieux transparents (taie cornéenne, hyphéma, cataracte blanche, hémorragie intravitréenne…).
L’examen commence systématiquement par la sonde de 10 MHz offrant une fenêtre d’examen large et une résolution suffisante pour la réalisation d’une biométrie et de l’exploration des principaux méridiens. En cas de lésions pariétales, un complément d’examen est souhaitable par la sonde de 20 MHz offrant une résolution supérieure de 25 % et donc une analyse plus fine (de la taille et des caractéristiques échographiques), notamment pour le diagnostic et le suivi avant/après traitement.
Le principal inconvénient en est l’utilisation transconjonctivale ou transcornéenne stricte, nécessitant une courbe d’apprentissage.
Cet article présente les principales notions échographiques à maîtriser pour débuter et les illustrations de quelques pathologies vues à la sonde de 10 MHz et, la même coupe, à la sonde de 20 MHz.

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L’exploration par UBM, basée sur l’utilisation de transducteurs ultrasonores de fréquence élevée (> 20 MHz), permet d’analyser le globe oculaire avec des images en coupe de très haute résolution. La spécificité de l’échographie réside dans la possibilité de pénétration au travers des tissus opaques donnant, par exemple, des images en coupe du corps ciliaire.
Les applications cliniques de l’échographie par UBM intéressent la chirurgie réfractive, l’analyse de l’angle en cas de glaucome et le suivi des tumeurs iridociliaires.
L’apport le plus intéressant en chirurgie réfractive consiste en l’analyse du segment antérieur avant et après implantation phaque, de façon, soit à déterminer les situations à risque, soit à effectuer le suivi postopératoire en apportant un bilan des relations entre l’implant et les différentes structures anatomiques.
La visualisation de l’angle iridocornéen en cas d’angle étroit permet de quantifier le risque d’évolution vers la fermeture de l’angle et de détecter un mécanisme d’iris plateau associé.
La très bonne pénétration de l’échographie à travers l’iris est une spécificité qui donne des images en coupe des lésions tumorales de l’iris et du corps ciliaire très utiles pour le diagnostic et le suivi après traitement conservateur.

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Les tumeurs oculaires doivent être étudiées selon l’âge (adulte ou enfant). Les mélanomes du corps ciliaire et de la choroïde sont les tumeurs les plus fréquemment symptomatiques de l’adulte. L’examen du fond d’œil en ophtalmoscopie indirecte est l’examen gold standard. Mais l’échographie est indispensable pour mesurer l’épaisseur de la lésion, la caractériser au mieux, et évaluer son extension, surtout transsclérale. C’est l’examen de choix en cas d’opacité des milieux.
Chez l’enfant, en cas de leucocorie, le diagnostic redouté est celui de rétinoblastome. L’échographie montre la masse du segment postérieur présentant des calcifications polymorphes en mode B et vascularisée en Doppler. L’échographie permet le diagnostic différentiel avec d’autres pathologies pouvant entraîner aussi une leucocorie : les pseudogliomes ou pseudorétinoblastomes.
Chez l’adulte comme chez l’enfant, l’échographie de très haute fréquence permet une étude précise des masses iriennes ou ciliaires (mesures, topographie, extension), mais couplée au Doppler couleur et pulsé, elle permet de mieux caractériser et suivre l’évolution de ces masses traitées ou non.

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La biométrie guidée par le mode B est née de la biométrie en mode A, qui doit être aujourd’hui délaissée. La biométrie guidée par le mode B permet de garder le contrôle sur la mesure, notamment sur la longueur axiale, par la visualisation directe en 2D des interfaces (à sélectionner à l’aide des calipers),
à l’inverse des biomètres optiques (qui donneront tout au plus un mode A isolé). Il existe en revanche une courbe d’apprentissage, et l’ergonomie n’est pas aussi optimale que lors d’une biométrie optique.
Les formules de calcul, dont la plus connue actuellement, la SRK-T, sont toutes fondées sur la biométrie échographique, et l’intégration de la kératométrie à la mesure de la longueur axiale permettra, en choisissant la formule la plus adéquate, un résultat d’une grande précision.