Revues Générales

Infectiologie
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Les infections oculaires fongiques sont en constante augmentation en France. Si les facteurs de risques sont identifiés, le diagnostic est souvent retardé, notamment du fait de l’hétérogénéité des manifestations cliniques et des diagnostics différentiels possibles et/ou associés. La précocité de la mise en route du traitement est un élément déterminant pour le pronostic de ces atteintes graves.

Rétine
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De nombreuses stratégies thérapeutiques entrent dans une phase d’expérimentation clinique avec comme objectif l’arrêt de la progression des processus dégénératifs et de la perte des fonctions visuelles. Ces approches permettront certes de répondre à l’attente de la grande majorité des patients, mais pour ceux qui auront atteint un stade très avancé de ces affections, ce ralentissement ou arrêt de la maladie n’aura qu’un retentissement très limité en termes de bénéfice fonctionnel. Le développement des stratégies de substitution ou de restitution fonctionnelles trouve dans ces cas toute sa justification. Les implants rétiniens artificiels entrent dans cette catégorie et un essai clinique a démontré récemment la faisabilité, la sécurité, et leur intérêt sur une trentaine de patients atteints de rétinopathies pigmentaires à des stades très avancés. Des capacités de discrimination visuelle ont pu être restaurées chez des patients à un stade de quasi-cécité grâce un dispositif ARGUS II (Second Sight, CA, USA).

Divers
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La pathologie de la sensorialité désigne essentiellement en pratique l’amblyopie (trouble de la vision monoculaire) et les anomalies de la correspondance rétinienne (trouble de la vision binoculaire). Le dépistage et le traitement actif de l’amblyopie sont toujours indiqués.
L’étude de la vision binoculaire est également capitale chez un patient strabique, non pas pour traiter une anomalie de la vision binoculaire mais afin de préciser les objectifs de la prise en charge de ce patient. En effet, il n’est pas possible de “rétablir” une correspondance rétinienne normale en cas de correspondance rétinienne anormale ; les tentatives de traitement élaborées autrefois et poursuivant cet objectif peuvent même s’avérer dangereuses.

Glaucome
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Malgré l’enrichissement de notre arsenal thérapeutique médical depuis vingt ans, il est encore souvent nécessaire de proposer une intervention chirurgicale hypotonisante.
La chirurgie est indispensable si la pression intraoculaire cible n’est pas atteinte, si le traitement médical n’est pas supporté ou mal administré ou encore si le glaucome évolue malgré un traitement adapté et bien suivi. La trabéculoplastie au laser garde sa place pour les glaucomes chroniques non sévères à partir de la cinquantaine. Mais la baisse tensionnelle attendue reste limitée et s’épuise avec le temps. La chirurgie hypotonisante est exigeante dans sa réalisation et son suivi. La conjonctive doit être préparée afin d’éviter la prolifération fibroblastique conjonctivale postopératoire.
Il est aussi primordial que le patient comprenne sa maladie et sa chirurgie pour être compliant lors du suivi qui sera rigoureux.

Divers
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Les anomalies verticales orbitaires acquises sont des déviations verticales des axes visuels dues à des anomalies orbitaires acquises (du contenu orbitaire ou du contenant – parois orbitaires). Les anomalies des parois orbitaires les plus fréquemment rencontrées sont les fractures et les tumeurs régionales déplaçant ces parois. Les anomalies du contenu orbitaire sont dominées par les processus tumoraux et les anomalies musculaires (l’orbitopathie dysthyroïdienne, notamment). Le diagnostic étiologique est essentiellement fait par l’examen clinique, le bilan orthoptique et l’imagerie orbitaire (IRM ou scanner orbitaire). Le traitement est fonction de l’étiologie (traitement de la cause) ; parfois, si celui-ci est impossible ou ne résout pas le problème d’une diplopie, les traitements optiques (prismation, occlusion) ou chirurgicaux peuvent être discutés.

Infectiologie
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L’imagerie choroïdienne en Enhanced Depth Imaging OCT (EDI-OCT) est d’utilisation récente. Richard Spaide l’a développée et fait connaître. Son intérêt est considérable. Elle rend possible une analyse in vivo d’excellente qualité de la choroïde. Elle a considérablement amélioré notre connaissance de la structure et de l’épaisseur de la choroïde normale et pathologique. Il faut un appareil OCT avec un eye-tracking et un moyennage des images.
L’EDI-OCT nous permet de mieux comprendre les signes cliniques, notamment de la choroïdite séreuse centrale, et nous offre une nouvelle approche diagnostique et thérapeutique. En effet, le suivi thérapeutique de certaines maladies se trouve nettement amélioré par les visualisations directes du tissu oculaire atteint et de sa réponse au traitement. L’obtention de l’image de la choroïde en EDI-OCT doit devenir systématique dans toutes les pathologies impliquant non seulement la choroïde mais aussi la rétine.

Métabolisme
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Les indications de la chirurgie dans l’œdème maculaire diabétiques sont rares mais importantes à connaître. Il s’agit des cas avec anomalies de l’interface vitréorétinienne, ou plus rarement en l’absence de composante tractionnelle, après échec des autres traitements. Même si l’on s’oriente vers un traitement chirurgical de l’œdème, il est important de toujours s’assurer du contrôle optimal des facteurs systémiques (glycémie, pression artérielle et lipidémie). Par ailleurs, les nouvelles thérapeutiques en injection intravitréenne (anti-VEGF ou corticoïdes) peuvent parfois être proposées en complément de la chirurgie.

Métabolisme
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Les conjonctivites perannuelles ne sont pas les manifestations allergiques les plus fréquemment observées par l’ophtalmologiste. Conséquence habituelle d’une hypersensibilité immédiate, leur symptomatologie est souvent associée à une rhinite et/ou un asthme, ce qui invite le patient à consulter son médecin généraliste ou son pédiatre plutôt que l’ophtalmologiste.
Il faut cependant garder à l’esprit que leur prévalence ne cesse de croître. Les conjonctivites perannuelles peuvent être intermittentes ou persistantes. Cependant, une succession d’allergènes d’exposition saisonnière peut donner une manifestation perannuelle alors qu’un pic d’allergène au sein d’une exposition perannuelle peut entraîner des manifestations saisonnières.
Le bilan étiologique est donc capital et doit conduire à un traitement étiologique basé sur l’éviction et/ou la désensibilisation. La prise en charge symptomatique d’une conjonctivite perannuelle peut être très proche, pour ne pas dire identique, à celle d’une conjonctivite saisonnière.

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