Revues Générales

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Les neuropathies optiques ischémiques sont, dans la grande majorité des cas, aiguës et anté-rieures (NOIAA), résultant de l’atteinte ischémique de la partie antérieure du nerf optique. C’est la première cause de neuropathie optique aiguë après l’âge de 50 ans. La présentation clinique, les facteurs de risques et l’histoire naturelle de la NOIAA sont maintenant très bien connus, mais sa physiopathologie n’est pas clairement élucidée. Son diagnostic clinique est relativement simple dans sa forme typique.
Les NOIAA sont classiquement séparées en deux groupes : la forme artéritique dans laquelle l’ischémie est secondaire à une vascularite (comme dans la maladie de Horton) et la forme non artéritique dans laquelle l’ischémie est secondaire à une atteinte non inflammatoire des vaisseaux de petit calibre. La distinction entre ces deux formes constitue l’étape fondamentale dans leur prise en charge, puisque leur bilan, leur prise en charge thérapeutique et leur pronostic sont très différents.
Autant la forme artéritique a un traitement urgent et reconnu afin de prévenir une perte visuelle sévère et bilatérale, autant l’efficacité du traitement de la forme non artéritique fait encore l’objet de nombreuses controverses.

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Dans la pratique ophtalmologique quotidienne, les conjonctivites allergiques sont l’un des plus fréquents motifs de consultation.
Affections bénignes mais parfois invalidantes, elles sont un obstacle au port des lentilles : celui-ci réclame une stratégie appropriée, que ce soit au moment de l’adaptation quand le port des len-tilles est nécessaire (irrégularités ou pathologies cornéennes), ou que l’allergie survienne chez un patient déjà porteur de lentilles.
On évitera le port durant les phases aiguës et le port continu, pour privilégier :
– en lentilles souples : les jetables journalières, sinon un entretien rigoureux le moins délétère possible (peroxyde d’hydrogène) et une fréquence de renouvellement courte (15 jours) ;
– en lentilles rigides : un matériau de bonne mouillabilité, entretenu strictement (avec savonnage à la dépose) et renouvelé avant l’apparition de rayures et de dépôts ;
– l’orthokératologie (port uniquement nocturne) et les lentilles sclérales peuvent être une alterna-tive.
Outre l’éviction de l’allergène et la désensibilisation, on s’aidera des antiallergiques locaux ou gé-néraux de nouvelle génération, et on conseillera le lavage pluriquotidien au sérum physiologique.

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Une réduction supplémentaire de la pression intraoculaire (PIO) est actuellement la seule straté-gie thérapeutique prouvée pour préserver la fonction visuelle des sujets présentant un glaucome évoluant trop rapidement sous monothérapie.
En raison de leurs avantages, l’utilisation d’associations fixes doit être privilégiée par rapport à la prescription séparée des principes actifs qui les composent : schéma thérapeutique plus simple favorisant l’observance au traitement, pas d’effet washout de la première goutte par une deu-xième instillée juste après, réduction de l’exposition aux conservateurs, etc.
Des nouvelles associations fixes – notamment sans bêtabloquants, qui peuvent être utilisées chez les nombreux patients présentant des contre-indications ou effets secondaires aux bêtabloquants, et qui ne sont pas conservées par du chlorure de benzalkonium (BAK) limitant ainsi les risques d’atteintes de la surface oculaire – élargissent les indications de ces traitements.

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Les pathologies rétiniennes représentent une large variété de conditions propres à la grossesse, ou plus souvent des maladies qui s’aggravent en réponse aux modifications hématologiques, hormo-nales, métaboliques, cardiovasculaires ou immunologiques liées à la grossesse.
La rétinopathie diabétique est la maladie avec atteinte rétinienne la plus fréquemment rencontrée pendant la grossesse. Cependant, il n’existe pas de recommandations précises concernant les traite-ments et prise en charge de l’œdème maculaire et de la rétinopathie diabétique proliférante pen-dant la grossesse. La nécessité de débuter un traitement n’est pas clairement admise, étant donné que ces deux conditions peuvent régresser chez certaines patientes en post-partum. Il n’existe aucun moyen de prédire chez quelles patientes les atteintes rétiniennes liées au diabète vont progresser ou régresser sans traitement. De nombreux facteurs sont susceptibles de modifier la progression de la rétinopathie pendant la grossesse et, selon eux, différentes stratégies thérapeutiques ont été propo-sées.
Les autres maladies rétiniennes associées à la grossesse sont relativement rares, et leurs traitements mal définis.

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Le kératocône demeure une énigme ophtalmique. Le constat d’une déformation et d’une désorgani-sation structurelle de la paroi cornéenne, en l’absence de prédispositions génétiques et de causes biomoléculaires bien identifiées, continue d’intriguer les ophtalmologistes.
Cet article explore l’hypothèse qu’un stress mécanique infligé à la cornée par les frottements ocu-laires ne soit pas simplement un facteur aggravant du kératocône, mais bien sa cause première et sine qua non. Si cette causalité était avérée et portée à la connaissance de la population, l’incidence du kératocône pourrait donc être réduite de façon drastique, voire annulée.

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Les conjonctivites fibrosantes résultent d’une conjonctivite chronique. Il faut savoir les rechercher à l’examen à la lampe à fente en éversant la paupière supérieure et en dégageant la paupière infé-rieure, car elles n’apparaissent pas forcément au premier plan en cas d’atteinte minime à modérée.
Dans les cas souvent les plus graves, elles sont d’origine auto-immune et associées à des atteintes extra-ophtalmologiques, en particulier dermatologiques. Dans les cas les plus fréquents, elles sont d’origine infectieuse.

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Le strabisme précoce est une pathologie fréquente qui nécessite une prise en charge rapide. Nous insistons dans cet article sur l’épidémiologie, les signes cliniques, la prise en charge médicale et chirurgicale (standard ou par injection de toxine botulique).
En outre, le clinicien doit savoir établir un lien de confiance avec les parents de l’enfant, qui seront les principaux alliés de la réussite du traitement qui s’étendra sur de nombreuses années.

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Une nouvelle classification internationale des pathologies liées aux anomalies de l’interface vitréoré-tinienne a été publiée en 2013.
Elle est pragmatique, descriptive à partir des clichés d’OCT et donc simple à mettre en place. Elle sépare les adhérences vitréomaculaires des tractions vitréomaculaires, et simplifie également la description des trous maculaires.
Son but est de permettre la comparaison des traitements au cours des études thérapeutiques, la sé-paration des cas physiologiques de ceux nécessitant une surveillance ou un traitement. Elle peut aussi orienter les indications thérapeutiques.

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Pseudo-trou maculaire et trou maculaire lamellaire constituent deux entités bien distinctes dont la physiopathologie et le traitement diffèrent.
Les pseudo-trous avec clivage des bords rétiniens se distinguent des trous lamellaires par la présence d’une MEM contractile évidente, bien visualisable sur l’OCT en face, et l’absence de perte de subs-tance maculaire centrale. Ceux-ci présentent un bon pronostic visuel après vitrectomie-dissection sans tamponnement. Ils doivent donc être considérés, au même titre que les pseudo-trous simples, comme des MEM banales sans pronostic péjoratif sur la récupération visuelle.
Les trous lamellaires ne relèvent pas d’une indication opératoire.

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