Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine

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La forme atrophique de DMLA a longtemps été délaissée, probablement par absence de thérapeutique efficace. Néanmoins, il s’agit d’une forme isolée ou associée particulièrement fréquente, qu’il convient de bien connaître pour le suivi et le pronostic de nos patients.
Cette entité a bénéficié ces dernières années d’une définition précise, d’un bilan diagnostique standardisé avec une sémiologie propre, ainsi que d’une quantification précise. L’OCT a notamment été mise en avant comme outil diagnostique avec une entité propre.
Ces descriptions sont le fruit d’une conférence de consensus de la CAM (Classification of Atrophy Meeting-group) avec plusieurs publications.
La quantification passe également par une approche d’imagerie multimodale. Cette standardisation des pratiques trouve un intérêt dans les études cliniques en cours et, nous l’espérons, très bientôt dans nos pratiques cliniques quotidiennes dans l’intérêt de nos patients.

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L’incidence du décollement de rétine (DR) rhegmatogène (DRR) connaît une variation saisonnière avec un maximum en été et un minimum en hiver. Pour comprendre pourquoi, nous avons mené l’étude METEO-POC évaluant l’influence des facteurs météorologiques sur la survenue des DRR. Nous avons sélectionné les patients opérés de DRR entre janvier 2011 et décembre 2018 dans les trois aires urbaines les plus peuplées de chaque région de France métropolitaine et avons récupéré les variables climatologiques de chacune d’elles. Nous avons étudié l’association entre la survenue d’un DRR et la température moyenne sur la décade (période de 10 jours) précédente. Nous n’avons pas trouvé de corrélation significative pour la plupart des aires urbaines. Ce lien est peut-être subtil, ou cette saisonnalité est possiblement liée à d’autres facteurs.

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La pratique au quotidien de notre art peut faire oublier que celui-ci est basé sur les sciences. Notre pratique est sujette en permanence à des remises en question par les plus curieux d’entre nous. Il nous semble donc évident chaque jour que plus l’îlot de notre savoir grandit, plus le rivage de questions et de progrès potentiels augmente, et cela continuera tant que l’océan de notre ignorance demeurera aussi vaste.

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Le syndrome d’Irvine-Gass représente la première cause de baisse de vision après chirurgie de la cataracte. Son diagnostic est souvent simple, une angiographie à la fluorescéine doit néanmoins être réalisée en cas de forme atypique.
Le traitement curatif n’est pas consensuel. On utilisera en première intention des anti-inflammatoires non stéroïdiens locaux, parfois associés à des corticostéroïdes topiques et de l’acétazolamide. En cas d’échec, il faut avoir recours aux corticoïdes injectés en périoculaire ou en intravitréen. Dans les formes réfractaires, un traitement par injections d’anti-VEGF ou par immunomodulateur type interféron ou immunosuppresseur type anti-TNF doit se discuter.

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La détection précoce des maladies rétiniennes spécifiques au contexte pédiatrique est déterminante pour le pronostic visuel de l’enfant mais aussi, dans certaines circonstances, pour son pronostic vital.
Savoir reconnaître un rétinoblastome et ses principaux diagnostics différentiels tels que la maladie de Coats ou la persistance de la vascularisation fœtale est indispensable afin d’instaurer un traitement et un suivi adaptés. Le diagnostic des hémorragies rétiniennes associées à une maltraitance pouvant mettre en jeu la vie de l’enfant est d’importance capitale. La réalisation d’un bilan d’extension s’avère essentielle devant des pathologies rétiniennes associées à des manifestations systémiques ou faisant partie d’associations syndromiques. Enfin, la détection précoce de pathologies potentiellement cécitantes, telles que les dystrophies rétiniennes, exige à l’heure actuelle la réalisation d’un bilan génétique.

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On estime à 50 % la proportion de la population mondiale qui sera myope en 2050 et à 10 % celle de la myopie forte à risque de complications potentiellement cécitantes (glaucome, décollement de rétine, maculopathie). La freination de la myopie chez l’enfant est un enjeu de santé publique majeur afin de lutter contre cette pandémie annoncée.
La littérature scientifique des 20 dernières années est riche d’études cliniques et méta-analyses sur les stratégies existantes. Certaines d’entre elles, inefficaces, doivent être abandonnées (verres progressifs ou prismés, sous-correction, lentilles monofocales), d’autres ont fait leur apparition récemment et semblent prometteuses (verres et lentilles diurnes à défocalisation périphérique), enfin, l’atropine et l’orthokératologie confirment leur positionnement dans le domaine. Malgré cela, il n’existe toujours pas de conduite à tenir consensuelle et la stratégie doit être adaptée au cas par cas.

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La réduction des risques de cécité chez le myope fort consiste à dépister, surveiller et traiter les complications maculaires néovasculaires ou tractionnelles, la neuropathie optique glaucomateuse et les lésions périphériques prédisposant au décollement de rétine. L’examen en imagerie multi­modale haute définition sert à une meilleure identification des complications et à leur surveillance dans le temps. Le suivi longitudinal des champs visuels et des examens d’imagerie permet d’affirmer la présence d’une neuropathie optique glaucomateuse et de corréler les déficits du champ visuel au degré d’atrophie maculaire.

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On assiste actuellement à une véritable épidémie mondiale de myopie, particulièrement marquée dans les pays du Sud-Est asiatique où plus de 80 % des jeunes sont myopes. Le nombre de myopes au niveau mondial a été évalué à 2,6 milliards en 2020, dont 399 millions de myopes forts. En Europe, environ 50 % des jeunes adultes sont myopes et 5 % sont myopes forts. En France, les quelques données disponibles semblent confirmer ces chiffres.
La très grande prévalence de la myopie pose le problème du coût et de l’accès à la correction optique (6,3 milliards d’euros en France, dont 1,7 milliard de reste à charge pour les ménages), mais également celui des nombreuses complications oculaires, faisant craindre une augmentation des cas de déficiences visuelles irréversibles. Il apparaît crucial de documenter l’évolution de cette épidémie de myopie dans les années futures.

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Après quelques années de distanciel à cause de l’épidémie de COVID-19, ce numéro de printemps de la Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine, publiée sous l’égide du Club Francophone des Spécialistes de la Rétine (CFSR), est l’occasion de se réjouir de nos retrouvailles durant la journée du CSFR, en marge de la Société française d’ophtalmologie. En attendant cet événement, nous pouvons déjà lire avec plaisir ce numéro comportant des articles de grande qualité, notamment sur un sujet dont l’importance pour l’avenir de la santé visuelle commence à être au premier plan : la myopie, en particulier pathologique.

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Les huiles de silicone sont souvent utilisées en chirurgie vitréo-rétinienne en tant que tamponnement de longue durée d’action. Ces huiles ne sont cependant pas exemptes de complications, avec un risque d’émulsification et d’adhésion aux implants intraoculaires ou à la rétine (sticky silicone).
Le F4H5 WashOut est un dissolvant d’huile de silicone pouvant s’administrer en segment antérieur et postérieur. Il est utilisé afin de dissoudre les résidus d’huile de silicone intraoculaires. Sa tolérance est actuellement bonne et son utilisation efficace.