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Le traitement par injections intravitréennes d’anti-VEGF a profondément modifié notre prise en charge de la forme exsudative de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Les anti-VEGF sont, en effet, une véritable révolution dans la DMLA en représentant le premier traitement permettant dans certains cas d’améliorer l’acuité visuelle, ou tout au moins de stabiliser la perte visuelle. Le principal inconvénient de ce traitement par injections d’anti-VEGF est la lourdeur de la prise en charge, avec des patients littéralement précipités dans une spirale de contrôles mensuels et d’injections fréquentes. Cependant, malgré ces modalités de traitement et de surveillance plus astreignantes, le pronostic visuel rend légitime cette lourdeur thérapeutique pour les soignants et pour les patients.
Face à la molécule de référence que représente le ranibizumab commercialisé depuis 2007, une nouvelle molécule, le VEGF-Trap ou aflibercept (Eylea) a reçu l’autorisation de mise sur le marché français en novembre 2012 et est disponible depuis quelques jours en France. Il est commercialisé et utilisé depuis plus d’un an aux États-Unis.

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Un rôle du pigment maculaire dans la prévention de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est suspecté depuis une quinzaine d’années. Il est formé par deux caroténoïdes d’origine alimentaire : la lutéine (L) et la zéaxanthine (Z). Ces molécules étant liposolubles, leur transport est fortement intriqué à celui des lipides. Deux études ont suggéré que les acides gras oméga 3 pourraient favoriser l’accumulation rétinienne du pigment maculaire.
Nous avons confirmé cette hypothèse dans l’étude Pimavosa (Pigment Maculaire chez le Volontaire Sain), réalisée chez 110 volontaires sains, en montrant une corrélation de la densité du pigment maculaire avec les concentrations plasmatiques de lutéine, zéaxanthine et acides gras oméga 3. Ces résultats suggèrent que les acides gras oméga 3 pourraient agir en synergie avec la lutéine et la zéaxanthine pour l’accumulation du pigment maculaire, plaidant pour une supplémentation conjointe en lutéine, zéaxanthine et acides gras oméga 3, telle qu’elle est actuellement testée dans l’étude AREDS2.

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L’œdème maculaire (OM), qu’il soit d’origine inflammatoire, post occlusion veineuse ou diabétique, est soumis à des variations spontanées, à la fois sur le nycthémère, et à moyen terme. Le mécanisme de ces fluctuations, bien qu’imparfaitement élucidé, peut en partie s’expliquer par les modifications de différents facteurs : hormonaux, pressionnels, métaboliques, positionnels.
La conséquence pratique est que toute interprétation de l’efficacité d’une thérapeutique sur l’œdème doit être prudente et doit prendre en compte cette fluctuation spontanée, notamment du fait qu’elle peut s’accompagner de modifications visuelles, lesquelles entrent en compte dans les décisions de retraitement.

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Les principes fondamentaux du traitement du décollement de rétine (DR) demeurent inchangés : il s’agit d’obturer la ou les déhiscences et de maintenir cette obturation définitive par la cicatrisation de ses bords et la suppression de ses tractions. Pour y parvenir, on peut utiliser la voie exoculaire (cryoapplication et indentation) ou la voie endoculaire (vitrectomie).
Les indications de la chirurgie par voie exoculaire dépendent de plusieurs paramètres qui vont orienter la décision thérapeutique : l’examen clinique préopératoire qui permet de préciser le type et les caractéristiques du DR, l’évaluation peropératoire, sans oublier les habitudes opératoires du chirurgien.

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Devant une lésion choroïdienne pigmentée, il faut rechercher des facteurs de risque cliniques et paracliniques de croissance tumorale, permettant de différencier un nævus suspect d’un petit mélanome choroïdien. Après un examen clinique attentif, doivent être réalisés des clichés couleurs du fond d’œil associés à des photographies en lumière rouge afin d’établir les limites latérales de la lésion et de pouvoir la surveiller précisément.
En cas de facteurs de lésion suspecte ou de diagnostic franc de mélanome choroïdien, il faudra réaliser une échographie en mode B (diamètre, épaisseur et aspect de la lésion, suivi, recherche d’extension extrasclérale, bilan préthérapeutique), une angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine (ICG) (en cas de doute diagnostique, bilan préthérapeutique), un OCT (recherche de décollement séreux rétinien [DSR], complications néovasculaire des névi bénins), une IRM oculo-orbitaire (en cas de contact avec le nerf optique, recherche d’extension extrasclérale), un bilan d’extension (TDM thoraco-abdominal ou échographie hépatique, radiographie de thorax et bilan hépatique).

DMLA
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La lumière bleue peut induire des lésions rétiniennes par interaction avec la lipofuscine dont le pic d’absorption se situe à 460 nm. Une irradiation rétinienne excessive dans le spectre de la lumière visible génère également des lésions rétiniennes. Les études épidémiologiques suggèrent qu’une exposition cumulée à la lumière solaire pourrait favoriser la survenue d’une DMLA. Qu’en est-il du risque lié à l’exposition à des lumières artificielles ? En particulier, les diodes électroluminescentes (LED) blanches, dont le spectre d’émission comporte un pic dans le bleu et des luminances très élevées, doivent être utilisées avec précaution. Des règles d’utilisation doivent être diffusées afin d’en limiter les risques.

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En France, dans le domaine de la DMLA, l’année 2012 a certainement été marquée par l’optimisation progressive de nos schémas de traitement par Lucentis et en même temps par une expectative vis-à-vis de l’Eylea, disponible aux Etats-Unis depuis décembre 2011. Les rythmes fixes “proactifs” de traitement utilisés aux Etats-Unis pour ce dernier anti-VEGF viendront prochainement rencontrer nos habitudes de prise en charge “réactives”, très influencées par les contrôles en imagerie.

L’Année ophtalmologique 2012
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Vers une prise en charge personnalisée du mélanome choroïdien
La prise en charge thérapeutique des mélanomes choroïdiens dépend de sa localisation intraoculaire, de sa taille, d’une éventuelle extériorisation extrasclérale tumorale mais aussi de l’état général du patient, de son âge, ainsi que de son statut visuel controlatéral. Nous cherchons actuellement à rendre cette prise en charge la plus personnalisée possible en l’adaptant notamment aux risques métastatiques élevés et aux complications post-radiques possibles parfois très sévères.

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Il s’agit d’une pathologie assez rare, survenant essentiellement chez la femme jeune, et caractérisée par des occlusions multiples touchant la rétine, l’oreille et l’encéphale. Sa dénomination internationale, qui n’est pas souvent utilisée, est SICRET syndrome pour Small Infarction of Cochlear, Retinal and Encephalic Tissue. L’origine de cette maladie est inconnue, probablement auto-immune.