Cataracte

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>>> L’amélioration qualitative de l’hydrodynamique est-elle un élément important de la sécurité des interventions de cataracte ?

A.P. Brezin : Plusieurs éléments contribuent à l’augmentation régulière du nombre d’interventions de cataracte effectuées chaque année. Le vieillissement de la population et les exigences visuelles des sujets âgés expliquent une part de cette croissance. Toutefois, l’autre élément essentiel est la progression de la sécurité de l’intervention, avec des taux d’incidents pouvant être désormais réduits à moins de 1 %. Cette sécurité permet de proposer la chirurgie de la cataracte aux patients, dès que ceux-ci ressentent une gêne visuelle significative, sans attendre les stades avancés de l’opacification cristallinienne. De nombreux facteurs ont contribué à l’amélioration de cette sécurité au fil des années, dont les progrès concernant les machines de phacoémulsification. Une hydrodynamique efficace et sécurisée est certainement le paramètre essentiel ayant permis de faire d’une rupture capsulaire postérieure un événement rare.

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>>> Pourquoi le matériau AcrySof® est-il la référence depuis 20 ans ?

C. Boureau : Ce fut le premier matériau souple en acrylique hydrophobe qui allait rapidement remplacer le classique implant dur en PMMA, grâce à ses qualités optiques, sa facilité de manipulation et son excellente tolérance. Avec l’apparition de la chirurgie de la cataracte par phacoémulsification, l’implant souple permettait d’implanter en conservant une petite incision. Mais il fallait un matériau d’excellente qualité comme l’AcrySof® pour pourvoir s’imposer auprès des chirurgiens les plus exigeants.

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Les implants multifocaux diffractifs ont fait la preuve de leur efficacité dans la correction de la presbytie induite après une intervention de la cataracte, à tel point qu’ils font désormais partie, à part entière, des techniques de correction de la presbytie après 55 ans. Cela, indépendamment de la présence ou non d’une altération du cristallin. Les conditions d’utilisation de ces implants doivent être connues et respectées : sélection des patients, recherche de l’emmétropie, contrôle de l’astigmatisme.

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Dans des mains expérimentées, la chirurgie de la cataracte n’expose pas à une augmentation importante des complications peropératoires. Elle nécessite une bonne connaissance du syndrome de rétropulsion du plan irido-lenticulaire (LIDRS) et des moyens techniques qui permettent de l’éviter.
Il existe plus de risques de douleurs peropératoires sous anesthésie topique en raison de la sollicitation de la base irienne en cas de LIDRS.
La présence sur la capsule postérieure d’une plaque fibreuse impossible à retirer est fréquente après tamponnement par huile de silicone.

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La phacoémulsification d’un noyau dur demeure un challenge. D’une chirurgie laborieuse et stressante, la prise en charge des noyaux durs s’est trouvée facilitée par la performance et la puissance des machines.
Conjointement, l’utilisation de substances injectables favorisant la visualisation et la mydriase a transformé le pronostic de cette intervention qui demande rigueur et précision.

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Le succès de la chirurgie de la cataracte repose en partie sur la prophylaxie du risque infectieux et la prévention de l’inflammation induite par l’opération. L’antibioprophylaxie repose sur des règles pharmacologiques simples permettant une efficacité adaptée tout en évitant la sélection de résistance, le tout à un coût acceptable. Ainsi, un antibiotique ne doit jamais être prescrit de manière trop prolongée (plus de 8 jours) et à une posologie insuffisante. Les anti-inflammatoires, non stéroïdiens ou stéroïdiens, sont utilisés afin de limiter l’inflammation induite par la chirurgie. Devant les nombreuses spécialités commerciales à la disposition de l’ophtalmologiste, cet article propose un rationnel à l’utilisation de protocoles postopératoires associant antibiotiques et/ou anti-inflammatoires, alliant la prévention des risques infectieux et inflammatoires.