Cataracte

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>>> La micro-incision est-elle obligatoire en 2012 ?

P. ROZOT : Indéniablement, il est peu concevable d’opérer par phacoémulsification de cataracte en 2012 sans micro-incision. Celle-ci répond à une dimension inférieure ou égale à 2,2 mm et est pratiquée par largement plus de 50 % des opérateurs en France aujourd’hui. Par rapport à une incision classique, les avantages sont d’abord une moindre inflammation postopératoire, qui est inversement corrélée à la taille de l’incision, une meilleure étanchéité per- et postopératoire, une plus grande sécurité sur certains yeux difficiles, dont les pupilles étroites ou les chambres antérieures étroites.

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La prise en charge de l’astigmatisme par un implant torique devient-elle aujourd’hui incontournable ?

P. LEVY : Nous sommes, depuis l’avènement de la micro-incision, entrés de plain-pied dans l’aire de la chirurgie phacoréfractive. La prise en charge de l’astigmatisme, que ce soit dans le cadre d’une implantation monofocale pour améliorer la vision de loin sans correction ou que ce soit dans le cadre d’une implantation multifocale afin de délivrer un résultat optimum, est effectivement une étape clé de la chirurgie réfractive du cristallin. Il existe plusieurs options pour traiter un astigmatisme au cours d’une chirurgie du cristallin. On peut les classer en deux grandes catégories : les techniques de relaxation cornéennes (incision sur le méridien cambré, incisions limbiques relaxantes) et les implants toriques.

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La correction d’une erreur réfractive après chirurgie de cataracte ou de greffe de cornée, ou la correction de la presbytie chez le pseudophaque peut être proposée par des moyens chirurgicaux. Parmi ceux-ci, un implant de sulcus avec la technique du piggy-back peut être utilisé. Les auteurs rapportent leur expérience avec les implants add-on des laboratoires HumanOptics et discutent des différentes alternatives.

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La plateforme Tecnis comprend une gamme de LIO étendue (ZCB, ZCT, ZMB et ZMT) permettant les corrections sphériques, cylindriques et de presbytie dans une gamme de puissance étendue de +5 D à +34 D par incréments de 0.5 D, de correction d’astigmatisme cornéen de 0.5 D à plus de 2.75 D et de multifocalité diffractive par addition de +4 D.
Le biomatériau acrylique hydrophobe, de nombre d’Abbe élevé, ne présente pratiquement pas de phénomènes de glistening et laisse la transmission de la lumière bleue, ce qui augmente les qualités optiques. L’optique biconvexe asphérique ramène l’aberration sphérique de l’œil à presque zéro. Le design monobloc Tri-Fix permet une grande stabilité des LIO et les bords postérieurs ProTEC 360° carrés et dépolis forment une barrière ininterrompue permettant de limiter la migration des cellules épithéliales et les phénomènes d’éblouissement. Enfin, les systèmes d’injection Unforlder Platinum 1 Serie et préchargé iTec permettent, pour toutes les LIO, une taille d’incision de 2,2 mm à 2,4 mm.

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>>> Quelle justification des ultrasons torsionnels ?

M. Weiser : La phacoémulsification moderne, qui procède bien plus de l’aspiration que de l’émulsification du matériel nucléaire, repose sur les améliorations suivantes, qui toutes concourent de concert à la réduction du traumatisme chirurgical induit :
– réduction de la taille de l’incision (1,8 à 2,2 mm) ;
– obtention du meilleur équilibre fluidique, permettant de garantir la stabilité de la chambre antérieure en toutes circonstances ;
– optimisation et réduction de l’énergie délivrée ;
– limitation de l’effet thermique en regard de l’incision.

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>>> Le matériau est-il plus important que le dessin pour prévenir l’opacification de la capsule postérieure (OCP) ?

B. COCHENER : L’OCP demeure la principale complication postopératoire de la chirurgie moderne de la cataracte, même si ses conséquences sont différées. Il existe de nombreux facteurs favorisant sa survenue. Dans sa méta-analyse, outre les facteurs liés au patient, O. Findl [1] met en avant des facteurs liés à la technique opératoire et à l’implant.

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>>> Selon vous, pourquoi ne peut-on pas dissocier système d’injection et lentille intraoculaire (LIO) ?

T. AMZALLAG : La logique veut que ce soit l’injecteur qui s’adapte à l’implant et non le contraire dans la mesure où, pour le patient, c’est le comportement postopératoire et la fiabilité de l’implant dans la durée qui priment.

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La chirurgie de la cataracte est depuis quelques années en plein essor en raison du vieillissement croissant de la population et des avancées réalisées en matière de conception d’implant et de technique chirurgicale. Succédant à l’extraction intracapsulaire, puis à l’extraction manuelle extracapsulaire, la phacoémulsification s’est généralisée et est devenue la technique de référence pour la chirurgie de la cataracte, permettant une diminution du taux de complications per- et postopératoires et un raccourcissement de la durée de la chirurgie. “L’ère du laser” s’est ouverte, il y a 2 ans, avec les premières extractions de cataracte assistées par laser femtoseconde. Tel était l’un des thèmes principaux de l’International Society of Refractive Surgery meeting cette année à l’American Academy, et dont voici un compte rendu.

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Interpellés par l’abondance des déchets engendrés par une chirurgie de cataracte, nous avons engagé un travail d’évaluation de leur importance basé sur le Bilan Carbone. Nous rappelons le contexte réglementaire qui s’impose aux établissements de soins.
Notre travail mesurant l’équivalent CO2 généré permet d’obtenir une évaluation de référence pour l’étude d’impact environnemental d’une des activités chirurgicales les plus réalisées en France. Les réflexions des responsables d’établissements, des praticiens et des fournisseurs doivent d’ores et déjà prendre en compte l’écoprotection.

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Nous sommes donc en train de vivre le début d’une révolution dans la chirurgie de la cataracte. Cette révolution réside dans l’utilisation du laser femtoseconde (LFS) pour la chirurgie de la cataracte. Le laser femtoseconde est bien connu des chirurgiens réfractifs pour lesquels il est devenu indispensable en l’espace de quelques années dans la découpe automatisée et sécurisée des capots de lasik. Il est susceptible de faire de même pour le capsulorhexis, les incisions cornéennes de toutes sortes et la fragmentation plus ou moins poussée du noyau.