Le chirurgien de la cataracte bénéficie aujourd’hui d’une offre abondante de formules de calcul pour prédire la puissance de l’implant destiné à induire la réfraction souhaitée par le patient. Indépendamment de l’historique de leur apparition, on peut distinguer les formules prédictives, qui reposent sur un noyau de calcul optique, de celles qui utilisent des algorithmes conçus selon des données statistiques. Parmi celles-ci, figurent à la fois l’ancienne formule empirique SRK et les algorithmes récents issus de réseaux de neurones artificiels. Ces méthodes de prédiction de la puissance de l’implant ont en commun la réalisation d’une prédiction fondée sur un entraînement utilisant une série de variables biométriques préopératoires confrontées à un résultat postopératoire connu, sans lien déterministe explicite. La formule SRK était fondée sur une simple régression linéaire faisant intervenir K (puissance cornéenne estimée), L (longueur axiale) et une constante A d’ajustement linéaire. La formule SRK-T (T pour théorique) fut introduite ultérieurement pour pallier la relative imprécision de la formule SRK, en particulier pour les yeux dont les caractéristiques biométriques s’éloignaient de la moyenne. Elle reprit le concept de constante A pour permettre d’ajuster l’erreur moyenne de prédiction à une valeur nulle.