Auteur Gualino V.

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Il n’existe pas une mais plusieurs possibilités d’implantation secondaire afin de corriger l’aphaquie, notamment en cas de chirurgie de cataracte compliquée. Chacune comporte ses propres avantages et inconvénients, ce qui orientera le chirurgien en fonction de la situation clinique et de ses habitudes. L’innovation chirurgicale constante vise à favoriser l’implantation postérieure et à mini­miser les gestes invasifs avec notamment des incisions de taille réduite pour limiter l’astigmatisme induit, tout en apportant un maximum de confort visuel, de sécurité et de pérennité des résultats.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Les membranes épirétiniennes (MER) sont associées à différentes anomalies en OCT. Le fovéoschisis associé aux MER est peu fréquent (< 5 % des MER idiopathiques). L’OCT en face cherchera des tractions tangentielles irrégulières de la MER avec des épicentres de contraction multiples. La récupération visuelle est bonne après chirurgie mais il peut persister de façon moins importante un schisis dans la couche nucléaire interne. Devant la présence de cavités cystoïdes, une angiographie à la fluorescéine cherchera une cause secondaire de MER et la présence ou non de diffusions capillaires, témoins d’une rupture de la barrière associée à la MER. La présence de cavités cystoïdes ou d’un fovéoschisis secondaire à une MER est associée de façon plus fréquente à des œdèmes maculaires postopératoires aigus mais transitoires. Il sera important d’informer le patient sur ce risque et peut-être de maintenir un traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien topique pendant 2 mois.

Revues Générales
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Tant le patient que l’ophtalmologiste sont, dorénavant, des Homo connecticus. Le déploiement
de la télémédecine, l’intelligence artificielle et les progrès de l’imagerie vont recomposer durablement la filière de soins visuels.
Que ce soit pour le diagnostic, le suivi mais aussi la stratégie thérapeutique, les smartphones
permettent de mieux accompagner nos patients. À travers quelques applications, nous décrivons les nouvelles fonctions disponibles dès aujourd’hui.
Les diagnostics automatisés de la rétinopathie diabétique ou de la DMLA font leur apparition en pratique clinique. À l’heure du deep learning, les logiciels d’intelligence artificielle sont aussi performants que nos meilleurs experts. Ces progrès nous impactent et, loin de les observer avec défiance, nous devons les intégrer dans notre pratique. Nous serons les acteurs d’une médecine numérique éthique à construire.

Mise au point
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Les données de vraie vie font de plus en plus l’actualité en rétine médicale. Ces données apportent des informations importantes sur nos pratiques et leurs enseignements peuvent nous guider sur les modes d’administration utilisables pour les différentes molécules anti-VEGF dans la DMLA exsudative.
Les derniers résultats des études de vraie vie avec l’aflibercept, dont l’étude RAINBOW menée en France, démontrent son efficacité dans la pratique quotidienne. Ils soulignent notamment l’importance de la réalisation de la dose de charge, mais également que l’utilisation des régimes proactifs avec l’aflibercept permettent à la fois d’obtenir de bons résultats visuels, mais également d’optimiser la fréquence de traitement qui peut devenir parfois difficile à mettre en place.

Myopie
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Une baisse d’acuité visuelle chez le myope fort nécessite la confrontation de la clinique et de l’imagerie. Le patient peut être jeune, actif, et en général, il appréhende de façon assez précise une modification visuelle. L’imagerie est une aide précieuse ; elle associera des rétinophotos et un OCT de façon systématique avec une angiographie à la fluorescéine, voire à l’ICG au moindre doute. L’acquisition est plus délicate que chez l’emmétrope en raison de la grande longueur axiale et des troubles potentiels des milieux (film lacrymal, cataracte, implants, opacifications vitréennes).

Repères pratiques
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La prise en charge de l’œdème maculaire du diabétique (OMD) commence par une bonne communication entre les différents intervenants (ophtalmologiste, diabétologue, médecin traitant et autres). La prise en charge générale, avec un bon équilibre glycémique et tensionnel, reste un élément clé du succès.

Métabolisme
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Depuis 2001 et les premières publications [1, 2] d’utilisation de triamcinolone acétonide (TA) dans l’œdème maculaire du diabétique (OMD), de nombreuses études ont affiné les indications. L’arrivée de nouvelles galéniques comme l’implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex) [3] ou de fluocinolone (Iluvien) [4] vise à améliorer la tolérance, l’efficacité et la durée d’action. Les corticoïdes font ainsi pleinement partie de l’arsenal thérapeutique disponible pour la prise en charge de l’œdème maculaire du diabétique. Nous allons voir les modalités de son utilisation.

Vitré
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L’allongement du globe oculaire entraîne des modifications vitréennes qui s’ajoutent au vieillissement naturel du vitré. Les premiers signes de liquéfaction du vitré sont représentés pour les patients par les corps flottants.
Le décollement postérieur du vitré reste plus précoce chez le myope mais de façon non obligatoire. C’est l’association d’un vitré encore adhérent à la rétine à un staphylome qu’il faut rechercher attentivement. Il s’agit en effet du primum movens des pathologies maculaires que sont le schisis, le trou maculaire ou les déchirures paravasculaires. L’OCT est l’examen de référence pour diagnostiquer et surveiller ces interactions vitréorétiniennes.