Auteur Sales de Gauzy T.

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Pitié Salpêtrière, PARIS.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Les vascularites rétiniennes (VR) englobent un large panorama de situations cliniques, de la petite vascularite rétinienne périphérique asymptomatique à l’ischémie rétinienne étendue effroyable entraînant une perte visuelle définitive. La VR est le plus souvent liée à une uvéite intermédiaire ou postérieure, mais elle peut aussi être d’origine iatrogène. Dans les années 1990, l’apparition du traitement anti-TNFα a été une révolution thérapeutique dans la gestion et le pronostic des VR. Les anti-TNFα ont démontré une efficacité très importante dans les uvéites postérieures sur maladie de Behçet avec une réduction de 91 % de la VR dès la première année et une amélioration de l’acuité visuelle, chez des patients qui avaient auparavant un haut risque de cécité [1]. Actuellement, les VR sont revenues sur le devant de la scène à la suite de l’augmentation de l’incidence des neurorétinopathie aiguës maculaire (AMN) lors de l’épidémie de Covid-19 et devant les précautions d’emploi nécessaires de certains médicaments notamment contre la DMLA.

Dossier : OEil et médecine interne
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Les uvéites sont définies par l’inflammation du tractus uvéal (iris, corps ciliaire, choroïde), et par extension à la rétine, au vitré, aux vaisseaux rétiniens, à la papille. De nombreuses causes non infectieuses sont identifiées. L’uvéite associée à l’antigène HLA-B27, l’arthrite juvénile idiopathique et le syndrome TINU sont les causes les plus classiques d’uvéite antérieure. La majorité des uvéites intermédiaires restent idiopathiques (pars planite), mais il convient d’éliminer une sclérose en plaques et une sarcoïdose. Les causes d’uvéite postérieure non infectieuses sont la maladie de Birdshot et les choriocapillaropathies inflammatoires. Enfin, les causes de panuvéite pouvant toucher chaque segment de l’œil sont la sarcoïdose, la maladie de Behçet, la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada
et l’ophtalmie sympathique.

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L’implant d’acétonide de fluocinolone en injection intravitréenne permet une libération prolongée sur 36 mois de faibles doses de corticoïdes. C’est un traitement de première intention en prévention des rechutes d’uvéites postérieures non infectieuses avec atteinte unilatérale ou bilatérale asymétrique, dont l’étiologie ne nécessite pas de traitement systémique ou en complément d’un traitement systémique mal toléré ou inefficace. Il permet une augmentation du délai de première récidive inflammatoire et diminue le nombre de traitements additionnels.
En pratique, il est administré lors d’une récidive inflammatoire après une injection d’un implant de dexaméthasone ayant démontré son efficacité et sa bonne tolérance. Ses limites sont la nécessité d’un traitement systémique associé en cas d’atteinte choroïdienne et/ou systémique et ses effets indésirables (hypertonie oculaire, cataracte).

Examens clés
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Les vascularites rétiniennes artérielles sont beaucoup moins fréquentes que les vascularites rétiniennes veineuses. Leur présence doit faire évoquer un certain nombre d’étiologies spécifiques, au premier rang desquelles les causes infectieuses. Les atteintes systémiques liées aux vascularites rétiniennes artérielles sont dominées par le lupus, la maladie de Behçet et les vascularites systémiques nécrosantes. Les vascularites artérielles peuvent aussi être liées à des maladies de localisation préférentiellement ophtalmologique comme le syndrome d’IRVAN ou à des causes iatrogènes récemment décrites post-IVT.
Les éléments du bilan ophtalmologique permettent d’orienter les examens complémentaires extra-ophtalmologiques. Cet article permet de faire le point sur les examens clés à réaliser en présence de ce type particulier de vascularite rétinienne.

Revues Générales
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La prise en charge d’une uvéite hypertensive repose sur la connaissance des diverses étiologies potentiellement responsables, ainsi que sur l’analyse clinique du mécanisme impliqué dans l’hyper­tonie oculaire (HTO), avec au premier rang l’examen gonioscopique. Il permet de différencier les HTO par fermeture de l’angle (liées à un bloc pupillaire, des synéchies antérieures périphériques, etc.) de celles à angle ouvert (par hypersécrétion d’humeur aqueuse, inflammation ou obstruction trabéculaire, etc.), qui impliqueront une prise en charge spécifique.

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Manifestations relativement fréquentes au cours des uvéites intermédiaires, postérieures et totales, les vascularites rétiniennes (VR) se définissent comme une atteinte inflammatoire des vaisseaux rétiniens. Le diagnostic repose sur l’examen du fond d’œil et l’angiographie à la fluores­céine, notamment en imagerie grand champ. Des maladies systémiques peuvent être associées aux VR, les plus fréquentes étant la maladie de Behçet, la sarcoïdose ou la sclérose en plaques qui se caractérisent par des atteintes plutôt veineuses, et le lupus érythémateux ou les artérites systémiques qui sont associés à une VR plutôt artérielle ou mixte sans hyalite. Les autres causes sont infectieuses, tumorales, génétiques et iatrogènes, notamment après injection d’anti-VEGF de nouvelle génération.
Le bilan est orienté par les examens oculaires et extra-oculaires.
Les conséquences de l’ischémie rétinienne pour le pronostic visuel peuvent être graves en cas d’atteinte maculaire ou de néovascularisation. Le traitement, orienté selon la pathologie causale et la sévérité de l’atteinte oculaire, repose notamment sur la corticothérapie générale, les immunosuppresseurs, la photocoagulation au laser, les injections intravitréennes d’anti-VEGF ou de corticoïdes locaux et la chirurgie.