Auteur Bourcier T.

Service d’Ophtalmologie, Nouvel Hôpital Civil et Hôpitaux Universitaires, STRASBOURG.

surface oculaire et inflammation : nouvelles approches
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La kératopathie neurotrophique (KNT) est une maladie secondaire à une diminution ou à une abolition de la sensibilité cornéenne par atteinte centrale ou périphérique de la branche ophtalmique du nerf trijumeau (V1). La défaillance des fonctions sensitives et trophiques se manifeste cliniquement par une hypo- ou une anesthésie cornéenne, une raréfaction du clignement palpébral, une sécheresse oculaire, une atteinte épithéliale et des complications stromales. L’esthésiométrie cornéenne et l’imagerie confocale permettent de confirmer le diagnostic. Les étiologies sont nombreuses et concernent aussi bien les adultes que les enfants. La KNT peut aboutir à la perte anatomique et/ou fonctionnelle de l’œil atteint.
L’objectif de la prise en charge thérapeutique est d’obtenir idéalement la cicatrisation des lésions cornéennes, de maintenir la qualité de vie et si possible de sauvegarder la fonction visuelle. Les
traitements médicaux ou chirurgicaux mis en œuvre sont à adapter à la sévérité et au mode évolutif de la maladie. De nouvelles options thérapeutiques visant à restaurer l’innervation sensitive de la cornée permettent d’envisager depuis peu un traitement curatif de la KNT.

Dossier : Œil et pathologies infectieuses
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La prise en charge d’un abcès de cornée comporte une série d’étapes diagnostiques à la fois cliniques et microbiologiques dont l’objectif est de garantir au patient le meilleur traitement et les meilleures chances de guérison. Nous détaillons dans la première partie de cet article les 6 étapes d’une enquête diagnostique minutieuse, dont la qualité et la rapidité d’exécution vont influencer le pronostic de l’infection. La deuxième partie est consacrée aux principes et stratégies thérapeutiques.

Infectiologie
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Le zona ophtalmique (ZO) est la conséquence de la réactivation du virus de la varicelle et du zona (VZV) dans la partie ophtalmique du ganglion trijumeau. La forme ophtalmique compte pour 10 % à 20 % de tous les zonas. Le risque moyen de ZO se situe entre 1 % et 4 % au cours d’une vie et on dénombre chaque année sur le territoire français 20 000 à 40 000 cas. En l’absence de traitement antiviral, il s’accompagne de complications oculaires dans environ 50 % des cas. Au-delà de l’atteinte conjonctivopalpébrale, toutes les structures de l’oeil peuvent être touchées. La prise en charge des complications oculaires de l’infection à VZV est maintenant bien codifiée, mais des séquelles peuvent néanmoins subvenir, malgré un arsenal thérapeutique efficace pour limiter la réplication du virus et ses conséquences immunitaires.

Mise au point
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éritables urgences infectieuses survenant environ une fois sur deux chez un patient porteur de lentilles de contact, les abcès de cornée nécessitent une prise en charge bien standardisée afin d’éviter tout retard diagnostique et thérapeutique susceptible d’assombrir le pronostic visuel. Les agents pathogènes sont principalement bactériens [1-3]. Cet article résume les principales étapes de la prise en charge
de ces infections graves.

Infectiologie
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La conjonctivite du nouveau-né doit être nettement différenciée des conjonctivites du nourrisson et de l’enfant. En effet, elle est rare mais potentiellement très sévère, principalement secondaire aux pathogènes responsables des maladies sexuellement transmissibles comme Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeæ ou Herpes simplex virus. A l’inverse, les conjonctivites de l’enfant sont fréquentes et bénignes dans la plupart des cas.
Chez le nourrisson, la prescription d’antibiotiques est la règle. L’usage des antibiotiques n’est pas systématique après 2 ans. La survenue de récidives infectieuses fera rechercher une imperforation des voies lacrymales.