Auteur Nahon-Esteve S.

Département d’Onco-Ophtalmologie, Université Côte-d’Azur, CHU de NICE.

Dossier : Les tumeurs choroïdiennes
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L’hémangiome choroïdien circonscrit est un hamartome vasculaire qui peut entraîner une baisse de vision en cas de complication exsudative (décollement de rétine exsudatif, rétinoschisis) et aboutir à un vrai risque de handicap visuel en cas de traitements tardifs ou multiples. L’objectif du traitement est d’améliorer les symptômes visuels du patient tout en préservant la fonction visuelle.
Bien que les difficultés actuelles d’approvisionnement en vertéporfine modifient les prises en charge actuelles, la photothérapie dynamique (PDT) est habituellement recommandée en première intention pour les hémangiomes de petite taille (< 3 mm d’épaisseur) accessibles avec complications exsudatives récentes alors que la protonthérapie est recommandée d’emblée pour les tumeurs de plus grande taille, non accessibles, ou avec complications exsudatives anciennes ou récidivantes.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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En dépit de l’augmentation de l’incidence et de la prévalence des cancers depuis ces dernières décennies, les métastases choroïdiennes restent des tumeurs rares dans la pratique clinique de l’ophtalmologiste. L’imagerie multimodale a une place prépondérante dans leur diagnostic et la biopsie choroïdienne reste un geste de dernier recours.
Deux situations distinctes sont possibles : soit le patient est connu pour une maladie cancéreuse en cours de surveillance ou de traitement, soit ce n’est pas le cas. Dans la première situation, on s’attachera à éliminer une néoplasie choroïdienne primitive tandis que, dans la deuxième, il faudra rechercher une tumeur primitive non oculaire par un bilan d’extension global.
Concernant le traitement, celui-ci reste l’apanage de centres experts qui doivent statuer sur la meilleure option thérapeutique à proposer à ces patients fragiles en réunion de concertation pluridisciplinaire, qu’il s’agisse de thérapies innovantes (thérapies ciblées, immunothérapie) ou de traitements plus conventionnels comme la radiothérapie.

Dossier : Oncologie oculaire
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Les lésions conjonctivales regroupent un grand nombre d’entités cliniques qu’il faut savoir reconnaître mais surtout documenter en cas de doute. Leur présence chez l’enfant est rarement un motif d’inquiétude pour l’ophtalmologiste mais peut revêtir un caractère préoccupant chez les parents. Au contraire, un examen exhaustif de la conjonctive est nécessaire chez l’adulte et il ne faut surtout pas se précipiter vers une prise en charge invasive, au prix de conséquences désastreuses pour le patient.
L’utilisation de photographies est aujourd’hui incontournable, elles sont d’une aide précieuse pour orienter la prise en charge et permettre un complément de radiothérapie quand cela est nécessaire. Bien qu’il ne faille pas hésiter à demander un avis spécialisé à l’ère de la télémédecine, quelques règles de bonne pratique sont à connaître pour éviter toute perte de chance pour les patients.