Auteur Mrejen S.

Service du Professeur Sahel, CHNO des 15-20, PARIS,

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Un patient de 69 ans se présente aux urgences des Quinze-Vingts à jeun, pour une prise en charge chirurgicale de décollement de rétine de l’œil droit. Ses antécédents comportent un tabagisme et quatre crises d’œil rouge et douloureux à bascule dans les douze derniers mois. Le dernier épisode, survenu sept jours auparavant, concernait l’œil droit et a été traité par collyre antibiotique et corticoïde, permettant une résolution en quelques jours.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Une patiente de 25 ans nous est adressée pour baisse d’acuité visuelle brutale lors d’un accouchement déclenché par voie basse pour prééclampsie, survenue il y a deux jours, à 41 semaines d’aménorrhée. Elle ne présente pas d’antécédents médicaux ou chirurgicaux, est primipare et primigeste. La grossesse a été compliquée d’une hypertension artérielle gravidique traitée et équilibrée.

L'année ophtalmologique 2021
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Nous sommes heureuses comme chaque année de vous retrouver pour cet article “Quoi de neuf en rétine ?” Cette année, nous avons choisi trois thématiques différentes : une atteinte rétinienne dans un contexte de COVID-19 alors que la pandémie est loin d’être terminée, une pénurie médicamenteuse dont nous n’avons pas encore réussi à nous sortir et une touche bien plus positive : une nouvelle stratégie de restauration visuelle prometteuse, l’optogénétique. Je vous souhaite une belle lecture et j’espère vous retrouver très prochainement, enfin, lors de notre congrès de la SFO en présentiel.

Dossier : La CRSC
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Nous avons le plaisir de vous présenter une mise au point aussi précise qu’exhaustive sur la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC). Le diagnostic et la prise en charge de celle-ci ont considérablement évolué récemment. De nouveaux concepts ont émergé ces dernières années, qui ont changé notre compréhension de cette pathologie, et notamment l’idée que la CRSC s’insère au sein du spectre plus large des “pachychoroïdopathies”. Le diagnostic et la compréhension de la CRSC et des pachychoroïdopathies ont grandement bénéficié des progrès de l’imagerie rétinienne, notamment l’OCT choroïdien en mode EDI ou Swept-Source, l’angiographie en ultra-grand champ pour visualiser les veines et l’hyperperméabilité vasculaire choroïdiennes, et l’OCT-angiographie indispensable pour distinguer les pachychoroïdopathies néovasculaires de celles non néovasculaires. Nous passons aussi en revue les nouveautés thérapeutiques car plusieurs études récentes prospectives randomisées contrôlées ont complètement changé l’algorithme de traitement de la CRSC.

L'Année ophtalmologique 2020
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Cette année encore, nous avons été, Sarah Mrejen et moi-même, sollicitées avec bonheur pour vous faire partager notre expérience et vous parler des nouveautés en rétine qui nous ont touchées, interpellées, intéressées. L’année dernière, à la même période, je me rappelle avoir écrit sidérée par ce que nous étions en train de vivre. L’isolement, la distance, l’impossibilité de se réunir, de traiter correctement nos patients sans prendre trop de retard, la nécessité de “prioriser” les soins, de suivre nos premières conférences en distanciel – comme il se dit de nos jours –, la frustration de ne pas pouvoir saluer de vive voix les travaux magnifiques de nos internes lors de leurs thèses, les annulations de bloc, l’incompréhension de la maladie, la peur pour nous et nos proches.

Examens clés
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Le but de cet article est de faire le point sur les éléments sémiologiques indispensables au diagnostic des taches blanches du fond d’œil. Pour les sept pathologies suivantes – épithéliopathie en plaques, choroïdite serpigineuse, choroïdite multifocale, MEWDS, syndrome d’élargissement idiopathique de la tache aveugle, AZOOR et neurorétinopathie maculaire aiguë –, nous décrivons le terrain sur lequel elles surviennent, les éléments clés issus de l’imagerie multimodale et leur profil évolutif.

L’Année Ophtalmologique 2019
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Quoi de neuf en rétine ? Cette question que je me pose avec joie et enthousiasme en compagnie de mes collègues de l’hôpital des Quinze-Vingts tous les ans à la même période a un goût particulier, elle est teintée, assombrie peut-être même ces derniers jours. Il est l’heure d’envoyer cet article pour impression. Cependant, il m’est difficile de l’envoyer tel quel, tel que nous l’avions imaginé il y a quelques semaines. Avant “ça”. Avant que nous soyons atteints collectivement et massivement par une autre nouveauté. Pas une première dans l’histoire mondiale mais dans la nôtre et celle de nos proches.

Dossier : La CRSC
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La CRSC est une maladie protéiforme. Dans sa forme aigüe typique, elle est caractérisée par un point de fuite focal sur l’angiographie à la fluorescéine (AGF), responsable d’une exsudation sous-rétinienne. Cependant, la CRSC peut se présenter sans point de fuite focal sur l’AGF. Dans un premier temps, il convient alors d’éliminer soigneusement les diagnostics différentiels à l’aide d’un bilan d’imagerie complet avec angiographie au vert d’indocyanine (ICG) et OCT choroïdien, pour confirmer le diagnostic de CRSC et éliminer principalement une DMLA néovasculaire ou une vasculopathie polypoïdale. Si le diagnostic de CRSC est confirmé sur le bilan d’imagerie multimodale complet, il peut s’agir d’une CRSC déjà partiellement guérie avec un point de fuite ne diffusant plus sur l’angiographie à la fluorescéine. Enfin, il peut également s’agir d’une CRSC chronique ou diffuse sans point de fuite focal mais avec des zones de diffusions angiographiques hétérogènes, mal limitées et plus étendues. Ces trois situations : soit un diagnostic différentiel, soit une CRSC en cours de guérison spontanée, soit une CRSC chronique n’ont pas le même pronostic visuel et requièrent des attitudes thérapeutiques différentes.