Auteur Doan S.

Praticien Hospitalier, Hôpital Bichat et Fondation A. de Rothschild, PARIS.

Revues Générales
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L’allergie oculaire est fréquente et peut prendre plusieurs formes cliniques où les réactions allergiques vraies sont soit prépondérantes, soit un facteur d’aggravation. La place du bilan allergologique varie en fonction de la forme clinique.
Dans la conjonctivite saisonnière, le diagnostic est en général aisé et le bilan allergologique ne fait que confirmer l’allergène suspecté à l’interrogatoire.
La conjonctivite perannuelle est parfois de diagnostic clinique plus difficile, le bilan allergologique étant alors un élément clé du diagnostic.
Dans la kératoconjonctivite vernale et la kératoconjonctivite atopique, la sensibilisation conjonctivale n’est pas le mécanisme principal, mais elle aggrave la maladie. Le bilan allergologique permet de proposer une éviction ou une immunothérapie spécifique qui peut améliorer l’évolution de la maladie.
L’eczéma de contact nécessite souvent un bilan cutané lorsque l’allergène n’est pas évident.
Enfin, certaines conjonctivites chroniques liées à un syndrome sec ou à une blépharite comme la rosacée oculaire peuvent prendre l’apparence d’une conjonctivite allergique et inversement. Le bilan allergologique est alors un élément important du diagnostic.
Le bilan allergologique occupe une place souvent importante dans la prise en charge des conjonctivites allergiques et de certains diagnostics différentiels non allergiques.

Dossier : Œil et maladies de système
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Plusieurs maladies de système et de maladies auto-immunes peuvent toucher la conjonctive.
Le syndrome de Gougerot-Sjögren est l’atteinte la plus fréquente, et doit être évoqué devant toute sécheresse oculaire réfractaire et, a fortiori, devant toute kératoconjonctivite sèche.
La pemphigoïde des muqueuses est beaucoup moins connue car plus rare. Il faut l’évoquer devant une conjonctivite chronique avec symblépharons du sujet âgé et adresser le patient dans un centre de référence pour la prise en charge.
D’autres atteintes peuvent survenir dans le cadre par exemple d’une sarcoïdose.

Dossier : Sécheresse oculaire
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Les dysfonctionnements meibomiens représentent la première cause de sécheresse oculaire et sont responsables d’une sécheresse évaporative. C’est l’examen clinique systématique du bord libre qui permet leur diagnostic, de même que la recherche d’une rosacée ou une dermite séborrhéique du visage. Leur traitement repose sur les soins des paupières, et éventuellement sur une antibiothérapie locale ou orale, voire les anti-inflammatoires.