Auteur Bouheraoua N.

CHNO des Quinze-Vingts, Institut de la Vision, Sorbonne Université, PARIS.

Revues Générales
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La neurotisation cornéenne mini-invasive est une approche chirurgicale innovante de réinnervation de la cornée. Elle permet de prendre en charge les kératopathies neurotrophiques réfractaires. Une repousse nerveuse est objectivée en microscopie confocale dès le 3e mois postopératoire et une récupération de la sensibilité cornéenne dès le 6e mois. La réhabilitation visuelle par greffe de cornée peut alors être envisagée si nécessaire une fois l’innervation retrouvée chez des patients pour lesquels aucun traitement n’était jusqu’alors envisageable.

Dossier : Œil et maladies de système
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Les pathologies immunitaires de la cornée ont en commun l’inflammation d’origine immunitaire de la cornée. Il s’agit de pathologies non infectieuses, mais parfois déclenchées par des agents infectieux. Excepté pour les formes typiques, le diagnostic étiologique est souvent long et parfois difficile à affirmer. Il repose sur les caractéristiques cliniques de la kératite, sur l’atteinte palpébrale, conjonctivale et cutanée et sur les résultats des explorations biologiques. Les prélèvements microbiologiques sont souvent nécessaires pour éliminer des pathologies infectieuses, notamment l’herpès.
La kératite peut prendre l’aspect d’une kératite ponctuée superficielle, d’un ulcère, d’une kératite sèche, d’une néovascularisation superficielle ou profonde ou d’une fibrose. Ces diffé-rents syndromes peuvent être associés. L’avis d’un médecin interniste ou d’un dermatologue est souvent utile pour préciser certains diagnostics étiologiques, prescrire et surveiller un éventuel traitement immunosuppresseur.
Le traitement varie selon l’étiologie. Il repose souvent sur la corticothérapie locale. La ciclos-porine en collyre peut être utile dans certaines pathologies, et un traitement général immuno-suppresseur est nécessaire dans les formes les plus graves.