Auteur Robert M.-P.

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, PARIS. Centre Borelli, UMR 9010, CNRS-SSA-ENS Paris-Saclay-Université Paris Cité, PARIS.

Revues Générales
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Toute première consultation pour un nystagmus d’apparition récente chez un nourrisson ou un enfant impose un examen oculomoteur précis afin d’en déterminer le type, puis un examen clinique rigoureux des segments antérieurs et postérieurs. L’identification de la variété de nystagmus permet d’orienter l’examen clinique et paraclinique, de solliciter si besoin les examens complémentaires pertinents, principalement l’IRM et l’ERG (électrorétinogramme) global, et de proposer une prise en charge thérapeutique adaptée.

Revues Générales
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L’uvéite de l’enfant est une entité rare. Elle partage des signes communs avec les uvéites de l’adulte : présence d’un Tyndall cellulaire et/ou de précipités rétro-cornéens, risque de synéchies iridocristalliniennes, atteinte antérieure et/ou postérieure.
Toutefois, elle est souvent très différente de celle de l’adulte car non bruyante, sans rougeur oculaire ni douleur, notamment au cours de l’arthrite juvénile idiopathique qui est l’étiologie la plus fréquente chez l’enfant. L’uvéite pédiatrique présente également des complications propres telles que l’amblyopie ou le retard de croissance iatrogénique. Les avancées thérapeutiques de ces dernières années ont heureusement nettement amélioré le pronostic pour la plupart des enfants présentant une uvéite.

Dossier : Urgences pédiatriques
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Les mouvements oculaires anormaux du nourrisson sont pléthore. Leur connaissance est essentielle, car certains sont la porte d’entrée vers des urgences neurologiques : nystagmus des gliomes du chiasma et des syndromes dysmyéliniques, flutter ouvrant la séquence d’un syndrome opsomyoclonique révélant un neuroblastome, révulsions oculaires menant au diagnostic d’un syndrome de West, etc. D’autres conduisent au diagnostic d’une affection cécitante : amauroses congénitales de Leber, etc. Leur diagnostic repose sur l’analyse soigneuse du contexte et de la nature du mouvement, de plus en plus souvent filmé par l’entourage.
Une dysfonction, même sévère (rétinienne ou cérébrale), ne s’accompagne pas nécessairement d’anomalies morphologiques, particulièrement chez le tout-petit. La normalité d’une IRM cérébrale n’élimine pas une encéphalopathie épileptique, pas plus que celle d’une OCT maculaire ne permet d’éliminer une dystrophie rétinienne.

Revues Générales
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Le strabisme peut se traduire par une infinie variété de formes cliniques. Chaque cas doit être correctement décrit et analysé sémiologiquement pour éliminer en premier lieu un strabisme parétique et un strabisme sensoriel.
La prise en charge sera adaptée au strabisme, avec un double objectif, d’abord sensoriel : traitement médical préventif ou curatif de l’amblyopie et surveillance de la stéréoscopie ; puis moteur : traitement
 chirurgical de l’angle de déviation strabique et/ou du torticolis.

Revues Générales
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Il n’est pas possible de résumer ici en quelques pages l’ensemble des spécificités de cette surspécialité à part entière qu’est la neuro-ophtalmologie pédiatrique. Nous renvoyons le lecteur qui s’y intéresse à la lecture du superbe Pediatric Neuro-Ophthalmology de Michael Brodsky [1] et aux réunions de l’Association de neuro-ophtalmologie pédiatrique.
Nous avons choisi d’illustrer de façon très pratique deux situations parmi les plus fréquentes auxquelles chaque praticien est régulièrement confronté : une anisocorie chez un nourrisson et la constatation d’un aspect d’œdème papillaire chez un enfant.

Dossier : Strabisme
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Le “réalignement des axes visuels” constitue une étape importante dans la prise en charge d’un strabisme. Pour les parents, il résume souvent, à lui seul, le traitement du strabisme, tandis qu’il n’est, pour nous, qu’une des étapes de celui-ci.
Aux traitements chirurgicaux conventionnels, se sont ajoutées, au cours des cinquante dernières années, deux techniques nouvelles qui ont chacune profondément modifié les pratiques en strabologie : la Fadenoperation introduite par Cüppers, en 1974, et l’injection de toxine botulique dans les muscles oculomoteurs, proposée par Scott, un an plus tôt, il y a précisément quarante ans et désormais utilisée dans de très nombreuses indications.

Divers
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La pathologie de la sensorialité désigne essentiellement en pratique l’amblyopie (trouble de la vision monoculaire) et les anomalies de la correspondance rétinienne (trouble de la vision binoculaire). Le dépistage et le traitement actif de l’amblyopie sont toujours indiqués.
L’étude de la vision binoculaire est également capitale chez un patient strabique, non pas pour traiter une anomalie de la vision binoculaire mais afin de préciser les objectifs de la prise en charge de ce patient. En effet, il n’est pas possible de “rétablir” une correspondance rétinienne normale en cas de correspondance rétinienne anormale ; les tentatives de traitement élaborées autrefois et poursuivant cet objectif peuvent même s’avérer dangereuses.