Auteur Lecerf J.M.

Service de Nutrition, Institut Pasteur, LILLE. Service de Médecine Interne, CHRU, LILLE.

Revues Générales
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La vitamine D est une prohormone dont les rôles sont mieux compris depuis quelques années. Elle exerce des effets osseux et des effets extra-osseux. Les éclairages récents sur les propriétés multiples de son métabolite actif ont permis d’associer les carences à des pathologies chroniques telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
La vitamine D a deux origines : la synthèse cutanée, majoritaire, à partir du cholestérol aboutissant au cholécalciférol ou vitamine D3, et une origine alimentaire provenant des produits animaux sous forme de vitamine D3 et végétaux sous forme de vitamine D2. Le dosage de son métabolite actif reflète le statut en vitamine D. La valeur souhaitable est supérieure à 30 ng/mL. La majeure partie de la population (80 %) a un statut déficitaire en raison d’apports insuffisants et surtout d’une synthèse cutanée insuffisante. Une supplémentation de 400 à 800 UI par jour est dans ce cas nécessaire. Le risque de surdosage est nul à cette posologie.

Cet article fait suite à un article intitulé “Vitamine D et dégénérescence maculaire liée à l’âge” visant à illustrer les rôles de la vitamine D et son implication vis-à-vis de la pathogénie de la DMLA, rédigé par les Drs Thomas Desmettre et Cécile Delcourt (Réalités Ophtalmologiques n° 273).

Revues Générales
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La consommation des compléments alimentaires reste modérée en France. Cela peut être lié à la culture alimentaire française et à la relation des Français avec l’alimentation : plaisir et partage y ont une place importante, ce qui n’est pas l’image des compléments alimentaires. En outre, les autorités de santé affirment régulièrement qu’une alimentation saine peut être obtenue avec une alimentation normale non supplémentée.
L’analyse du profil des utilisateurs de compléments alimentaires dans des études françaises et étrangères montrent qu’il s’agit de sujets soucieux de leur santé, ayant souvent des comportements plus positifs pour leur santé, mais éventuellement plus anxieux ou ayant une idée négative de leur état de santé. Objectivement, plusieurs études confirment que leurs apports nutritionnels sont meilleurs que ceux des non utilisateurs, et que les compléments alimentaires y contribuent.

DMLA
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L’œil ne serait-il pas le miroir de l’alimentation ? Si le rôle de la nutrition semble majeur dans la survenue de la DMLA, il est moins connu pour d’autres segments et pathologies oculaires. Or le rôle du stress oxydatif et de ses facteurs métaboliques (index glycémique et charge glycémique) et nutritionnels (vitamine C notamment) semble important. Bien que les preuves définitives manquent encore pour des nutriments spécifiques, une approche globale de la nutrition est sans doute une voie intéressante. Concernant le glaucome, les données sont complexes et feraient intervenir, selon les stades de la maladie, le rapport oméga 3/oméga 6. Les pathologies du vitré, la rétinopathie diabétique impliquent la glycation et la glyco-oxydation. La symptomatologie de l’œil sec est modulée par les acides gras essentiels. Quant à la rétinite pigmentaire, elle peut être améliorée par la vitamine A et les oméga 3 à forte dose.