Auteur Bourges J.-L.

Université de Paris, urgences ophtalmologiques de l’AP-HP, Hôpital Cochin, PARIS.

Dossier : Urgences en ophtalmologie
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Les contusions du globe oculaire sont très fréquentes et souvent suffisamment bénignes pour ne pas être médicalisées. Les contusions graves ou les plaies du globe sont en revanche plus rares, bien qu’elles représentent un peu plus de 15 % des consultations aux urgences ophtalmologiques. Il est important d’utiliser la terminologie internationale BETTS qui décrit les plaies et contusions, tant pour homogénéiser leur prise en charge que pour établir leur pronostic ou aider le patient dans ses démarches administratives futures.
Dans l’idéal, les plaies et contusions graves font l’objet d’une attitude soignante normée. Elle consiste en une prise en charge de première ligne qui établit le diagnostic, effectue le bilan médical et exploratoire le cas échéant, prépare l’aval immédiat médical ou chirurgical tout en renseignant de manière complète et détaillée le dossier médical. La possibilité d’un corps étranger doit toujours rester présente à l’esprit au cours la chaîne de soin. Malgré un pronostic parfois très réservé, il convient d’entamer une lutte opiniâtre pour préserver autant que possible le pronostic visuel, esthétique ou de confort du patient.

Dossier : Urgences en ophtalmologie
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L’urgence, cœur omniprésent de notre métier, était habituellement pratiquée en activité surnuméraire. Depuis plusieurs mois que s’est abattue la pandémie de Covid-19, défiant toutes les prédictions, elle raisonne particulièrement. En tant qu’ophtalmologistes, nous ne devrions théoriquement pas être en première ligne de soin sur une affection plutôt systémique et bronchopulmonaire. Pourtant, pour la première fois de son histoire durant les 2 mois du pic Covid-19, l’urgence est restée l’activité exclusive des ophtalmologistes. Certes, les atteintes oculaires du SARS-CoV-2 ont été rares mais décrites, comme nous le verrons dans ce dossier consacré aux urgences en ophtalmologie.

Revues Générales
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La topographie cornéenne est utile dans le suivi des kératoplasties, qu’elles soient transfixiantes, antérieures ou endothéliales. Elle permet l’évaluation des qualités optiques totales de la cornée. Grâce aux fonctions d’analyse des topographes, il est possible de décomposer les éléments réfractifs d’une cornée greffée, pour aider à l’examen de la réfraction subjective.
La topographie permet aussi d’évaluer la fonction endothéliale via les cartes pachymétriques. Pour tout cela, elle offre la possibilité d’un suivi évolutif car il est possible de comparer les cartes dans le temps. Enfin, après kératoplastie, il est parfois utile de se baser sur les indices fournis par la topographie pour affiner un calcul biométrique.

Cornée
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Pour réaliser une greffe lamellaire endothéliale, le greffon peut être obtenu par découpe lamellaire mécanique assistée au microkératome ou au laser femtoseconde. La découpe mécanique est simple, peu coûteuse et permet la réalisation d’interfaces lisses par rapport au laser. En revanche, le laser autorise des découpes personnalisées, plus reproductibles et plus fines. Sa limite principale actuelle est les irrégularités d’interface sur la face stromale du greffon, qui limitent l’acuité visuelle des patients déjà greffés avec la procédure laser. Il est cependant possible d’obtenir des interfaces laser lisses en utilisant le protocole de double découpe que nous décrivons. La vision des patients greffés et la survie de leurs greffons devront maintenant déterminer l’intérêt de cette nouvelle procédure laser.