Auteur Caputo G.

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Fondation A. de Rothschild, PARIS.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Les trous lamellaires sont définis par une perte de tissu rétinien fovéolaire ne touchant pas toute l’épaisseur de la rétine. Dans une large étude multicentrique, nous avons récemment décrit l’histoire naturelle des trous lamellaires et étudié les résultats chirurgicaux des patients opérés. L’évolution naturelle se fait vers une perte progressive de l’acuité visuelle et peut être marquée par l’évolution spontanée vers un trou maculaire de pleine épaisseur. En cas de baisse d’acuité visuelle associée à un trou lamellaire, une chirurgie par vitrectomie peut permettre une restauration de l’architecture fovéolaire et une amélioration fonctionnelle. Cependant, toutes les approches chirurgicales ne se valent pas. Une vitrectomie avec dissection maculaire prudente et réalisation d’un lambeau de prolifération épirétinienne et de membrane limitante interne apporte les meilleurs résultats anatomiques et visuels, et limite le risque de trou maculaire de pleine épaisseur post-opératoire.

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La chirurgie vitréorétinienne nécessite une bonne visualisation du segment postérieur de l’œil pour réaliser le geste chirurgical le plus complet possible et pour éviter les complications iatrogènes. L’endoscopie permet à la fois de réaliser cette chirurgie en cas d’opacification cornéenne gênante ou de remaniement du segment antérieur ne permettant pas l’accès au fond d’œil, mais elle rend possible l’accès à des zones intraoculaires non visibles en transpupillaire comme l’espace rétro-­irien et le corps ciliaire [1].
L’utilisation d’un endoscope permet de minimiser le traumatisme du segment antérieur en évitant l’utilisation d’une kératoprothèse transitoire.
Un appareil de ce type a été utilisé pour la première fois en 1934 par Thorpe, mais c’est le progrès technologique entraînant sa miniaturisation et l’utilisation de fibres optiques souples qui rendent désormais cette technique utilisable en routine dans la chirurgie des voies lacrymales, des glaucomes réfractaires [2], de l’implantation secondaire [3] et vitréorétinienne complexe.