
L’escalade du traitement médical
Les recommandations actuelles des sociétés savantes européennes et américaines plaident pour une approche graduée et ciblée du traitement du glaucome [1, 2]. Dans la plupart des cas, la prise en charge débute par une simple monothérapie, mais plusieurs études ont montré que chez de nombreux patients, la PIO est mal contrôlée après quelques années d’évolution. Dans l’étude Ocular Hypertension Treatment Study, environ 40 % des patients nécessitaient au moins deux collyres pour atteindre l’objectif d’une baisse de 20 % de la PIO initiale [3].
Lorsqu’un glaucome évolue trop vite sous monothérapie, un renforcement du traitement médical est souvent envisagé, avec généralement l’ajout d’un deuxième principe actif. Dans ce cas, l’utilisation d’une association fixe – plusieurs principes actifs dans un même flacon – est très souvent privilégiée par rapport à la prescription séparée des molécules.
Toutes les classes thérapeutiques actuellement disponibles en France peuvent être combinées. Pour des raisons d’efficacité et de simplicité, les combinaisons fixes prostaglandines/bêtabloquants sont souvent utilisées comme traitement de deuxième ligne.