Auteur Heron E.

Dossier : Les occlusions veineuses rétiniennes
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La physiopathologie des OVR reste obscure, et peu de facteurs de risque (FDR) sont identifiés. Outre le glaucome, les facteurs de risque établis sont principalement artériels : l’âge, l’HTA et, à un moindre degré, le diabète (surtout facteur de mauvais pronostic d’une OVR). Les OVR n’ont pas d’association significative avec la maladie thromboembolique veineuse ni avec ses principaux fac-teurs de risque (thrombophilies, cancer…). Les thrombophilies demeurent un sujet de controverses dans les OVR, non tranché par les études récentes.
Parmi les nouveaux FDR : l’implication possible du syndrome d’apnée du sommeil demande à être précisée, l’observation d’une adhérence anormale des globules rouges à l’endothélium vasculaire ouvre une nouvelle piste de réflexion thérapeutique. Malgré une espérance de vie globalement nor-male, la morbi-mortalité de cause cardiovasculaire apparaît légèrement augmentée chez les sujets ayant fait une OVR avant 70 ans.
Au décours d’une OVR, un bilan orienté vers la prévention cardiovasculaire globale, dans une optique de santé générale du patient et non spécifiquement oculaire, est recommandé. En revanche, la re-cherche de thrombophilie, l’imagerie cardiovasculaire ou cérébrale n’ont pas d’indication actuelle en routine.

Dossier : Œil et maladies de système
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La sclérite est une pathologie oculaire potentiellement grave, du fait d’un risque de complications pouvant altérer le pronostic visuel et par son association à des maladies systémiques parfois lourdes. Le taux de complications oculaires et la proportion de maladies systémiques associées augmentent nettement dans les formes nécrosantes de sclérites comparativement aux formes non nécrosantes. Le risque global de baisse visuelle séquellaire est estimé à 16 %, mais il atteint 50 % dans les sclérites nécrosantes.
Les sclérites infectieuses représentent environ 8 % du total, et sont principalement d’origine herpétique (virus varicelle-zona et herpesvirus). Une maladie systémique est associée dans près de 30 % des cas : rhumatisme inflammatoire (15 %), vascularites systémiques (8 %) et, plus rarement, maladie inflammatoire intestinale ou lupus.
Les sclérites nécrosantes sont plus rares dans les séries actuelles versus plus anciennes, ce qui est sans doute lié aux progrès des traitements immunosuppresseurs et immunomodulateurs des 20 dernières années, qui sont utilisés environ une fois sur deux dans cette pathologie.
La prise en charge médicale des sclérites nécessite une étroite collaboration entre ophtalmo-logistes et médecins internistes (ou rhumatologues).