
La macula bombée du myope fort… un update
La macula bombée (MB) a été décrite en 2008 [1].…
Service d’Ophtalmologie, Hôpitaux universitaires de STRASBOURG.
La macula bombée (MB) a été décrite en 2008 [1].…
Depuis l’apparition de l’OCT-A ou OCT-angiographie, de nombreuses publications ont montré l’intérêt de cette technique dans la détection de manière non invasive des néovaisseaux choroïdiens (NVC). La myopie forte ou pathologique est associée à la survenue de néovaisseaux choroïdiens, et il est logique de voir dans cette technique, un intérêt dans la prise en charge des patients myopes forts comme c’est le cas dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Force est de constater que très peu d’articles sont parus sur le sujet. Que peut-on attendre de l’OCT-A chez le myope fort ?
Une BAV chez le myope fort est un symptôme inquiétant. Si on fera facilement le diagnostic de décollement de rétine, il faut se méfier des pathologies maculaires. Elles peuvent être multiples, et les différencier nécessite la réalisation d’examens complémentaires. Chez le myope fort qui a des symptômes visuels, la présence d’une cataracte ne doit pas faire différer le bilan maculaire. Certaines atteintes maculaires doivent être traitées en urgence et d’autres simplement surveillées.
L’interface vitréorétinenne chez le myope fort est particulière. Certaines études récentes montrent que la structure protéique du myope diffère de celle de l’emmétrope. La transthyrétine est par exemple élevée chez les myopes sans que l’on sache les implications cliniques de cette augmentation. On sait depuis une vingtaine d’années que le vitré du myope peut présenter des poches de liquéfaction et que le décollement complet du vitré laisse chez le myope des résidus à la surface de la rétine. De plus, l’OCT a permis de constater la présence très fréquente de membranes ou du syndrome de traction vitréorétinienne. Cela laisse penser que l’adhérence du vitré à la rétine est anormalement forte chez le myope. Cette anomalie de l’interface conditionne la survenue de nombreuses anomalies que l’on regroupe sous le terme de maculopathie myopique. Le fovéoschisis et les trous maculaires en sont des exemples que la chirurgie permet de traiter. Les microplis et les trous lamellaires paravasculaires font partie de ces atteintes myopiques et, bien que non chirurgicaux, sont des éléments pronostiques de la maculopathie.
La rétinopathie diabétique non proliférante (RDNP) sévère est un stade important de la classification de la rétinopathie diabétique, celui où l’initiation d’un traitement doit se dis- cuter. Les recommandations pour débuter la photocoagulation panrétinienne (PPR) à ce stade font consensus bien que les résul- tats de grandes études américaines comme l’Early treatment of diabetic retinopathy study (ETDRS) n’aient pas clairement différencié ce stade du stade proliférant minime pour définir le moment opportun du début de la PPR. Ce consensus repose sur la nécessité de traiter les patients qui risquent une baisse de leur acuité visuelle sans toutefois réaliser de manière exces- sive une PPR à des patients dont l’acuité n’est pas menacée à moyen terme. Si les critères de mise en route de la PPR font partie des recommandations nationales et internationales, les modalités de sa réalisa- tion ne sont pas clairement définies.
Dystrophie microcristalline de Bietti (DMB) chez une jeune femme de 29 ans d’origine turque sans aucun antécédent médi- cal. Le fond d’œil est caractéristique, présentant des cristaux jaunes brillants intrarétiniens et une atrophie de l’épithélium pigmentaire (EP) (fig. 1).