Auteur Gaucher D.

Service d’Ophtalmologie, Hôpitaux universitaires de STRASBOURG.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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Alors que la chirurgie du décollement de rétine (DR) simple semble bien maîtrisée depuis l’apparition de la vitrectomie trois voies dans les années 1990, un sujet divise encore les chirurgiens : faut-il utiliser la décaline (Perfluorocarbone liquide ou PFCL) pendant la chirurgie avant l’échange fluide-air ?
Si son utilisation dans les cas complexes associés à la prolifération vitréorétinienne avant mise en place de silicone ne fait pas débat, dans les DR simples, macula on, on/off ou off, la question n’est pas tranchée. Nombre de chirurgiens l’utilisent systématiquement, d’autres pratiquement jamais.
Nous avons décidé de traiter ce débat par une controverse, le Pr David Gaucher montrera dans une première partie en quoi le PFCL est inutile, voire néfaste dans la chirurgie du DR simple. Dans une deuxième partie, le Dr Alban Comet expliquera pourquoi continuer à l’utiliser, de façon raisonnée. Les arguments des deux parties pourront servir au lecteur pour se forger son opinion sur le sujet !

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Chers amis rétinologues,

Pour ce dernier numéro de 2024, la revue du CFSR a repris certains des thèmes présentés lors de la dernière réunion du club, en mai dernier, lors de la SFO. Et, sous l’impulsion de Pascale Massin, nous introduisons, en guise de surprise de Noël, une rubrique controverse, dans laquelle deux avis s’affrontent quant à la prise en charge optimale de nos patients.

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Les télescopes implantables procurent un gain en acuité visuelle et un bénéfice en termes de qualité de vie chez les patients atteints de DMLA atrophique évoluée, comme l’attestent les résultats de plusieurs études internationales et notre étude française. La procédure chirurgicale reste délicate, mais l’implant de seconde génération semble mieux toléré que son prédécesseur sur le plan cornéen. La principale complication dans notre série est la perte partielle de visibilité du fond d’œil périphérique. Son utilisation en vision monoculaire nécessite un véritable apprentissage sur une période longue de plusieurs mois, qui doit être bien comprise et acceptée par le patient et qui rend obligatoire une sélection rigoureuse de celui-ci sur le plan anatomique, fonctionnel et psychologique. Il représente une proposition thérapeutique encore marginale pour une population de patients motivés et actifs, en bonne santé générale. Cette population est sans doute amenée à grandir dans les pays développés.

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Ramin Tadayoni nous a quittés le 19 avril 2024. Il avait été l’instigateur de la revue du CFSR, il en rédigeait le programme et l’éditorial depuis l’origine.
Il avait à cœur d’informer le monde de l’ophtalmologie des dernières innovations et d’anticiper, comme il savait si bien le faire, les progrès de la pensée ophtalmologique, en mettant en rapport les résultats les plus récents de la recherche avec leurs possibles applications en pratique clinique. Au nom du CFSR, nous avons accepté la difficile tâche de succéder à Ramin pour continuer son travail.

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La macula bombée (MB) a été décrite en 2008 grâce à l’OCT, initialement chez des patients atteints de myopie pathologique. Depuis quelques années, des anomalies de courbure au niveau maculaire, similaires aux maculas bombées, ont été aussi rapportées chez des patient emmétropes et hypermétropes. Parle-t-on de la même pathologie, avec les mêmes complications, ou de deux entités distinctes dont l’analogie serait uniquement anatomique sur l’imagerie OCT ?

Dossier : L’imagerie grand champ
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Le pôle postérieur du myope est sans aucun doute analysé au mieux grâce à l’OCT. Plusieurs aspects doivent être regardés : la présence d’un staphylome, la présence d’atrophies choroïdiennes, l’atteinte papillaire et péripapillaire. Des anomalies maculaires doivent être systématiquement recherchées : dysversion papillaire avec complication maculaire, macula bombée, fovéoschisis, néovaisseaux myopiques, rupture de la membrane de Bruch…
De nombreuses classifications tentent de rendre l’abord du pôle postérieur du myope plus systématisé, mais elles restent malheureusement encore déconnectées des prises de décision thérapeutique et sont finalement peu utilisées en pratique courante. Elles ont le mérite de rassembler les éléments à vérifier en OCT pour analyser le pôle postérieur du myope.

Revues Générales
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En pratique courante, l’OCT-angiographie (OCT-A) est très utile pour le suivi de certaines pathologies qui sont difficiles à diagnostiquer sans ce dernier : les néovaisseaux choroïdiens quiescents, ceux associés aux choriorétinopathies séreuses centrales, les télangiectasies maculaires de type 2. La présence de nombreux artéfacts liés à la technique elle-même limite encore grandement son utilisation dans trop de cas pour pouvoir se passer du reste de l’imagerie, en particulier l’angiographie à la fluorescéine. L’OCT-A fait donc partie de l’imagerie multimodale mais ne remplace pas l’imagerie classique.
Son apport pourrait être plus essentiel si, dans le futur, la technique évolue, avec une résolution des artéfacts, une rapidité accrue d’analyse et un champ d’analyse plus grand permettant sans doute de modifier le suivi des maladies ischémiantes, en particulier la rétinopathie diabétique.