À l’occasion du congrès d’automne de la Société Française d’Ophtalmologie, le Pr Alexandre Denoyer a rappelé, lors du symposium organisé par les Laboratoires Théa, à quel point la sécheresse oculaire doit être prise en compte lors de la planification mais aussi dans les suites d’une chirurgie oculaire. Après avoir évoqué la fréquence et les enjeux du problème, sa présentation a abordé les mécanismes sous-jacents puis les stratégies thérapeutiques à mettre en place en cas de sécheresse postopératoire.

Incidence et conséquences

La sécheresse oculaire peut avoir des conséquences sur le vécu et les résultats de nombreuses chirurgies oculaires. Si les chirurgies réfractives et la chirurgie de la cataracte sont le plus souvent concernées, les chirurgies du glaucome et même les chirurgies vitréo-rétiniennes peuvent être impactées. En chirurgie réfractive, la sécheresse oculaire constitue une véritable complication. C’est d’ailleurs la complication la plus fréquente du Lasik, puisqu’elle persiste chez 40 à 60 % des patients 6 mois après la procédure. Dans les autres chirurgies, qui concernent habituellement des patients plus âgés, il s’agit le plus souvent d’une comorbidité [1].

Dans le contexte des chirurgies oculaires, la sécheresse oculaire constitue un enjeu majeur qui peut conditionner non seulement la satisfaction des patients et la sécurité du geste chirurgical, mais également le résultat visuel.

En termes de sécurité, il faut se rappeler qu’une sécheresse sévère peut survenir chez 0,5 % des patients après chirurgie réfractive, avec ce que cela implique quant à la prise en charge spécialisée et au retentissement visuel et socio­professionnel. Concernant le résultat, il est désormais démontré que la sécheresse oculaire post-Lasik est associée à un risque de régression de la correction [2, 3]. Dans le contexte des chirurgies filtrantes, les pathologies de la surface oculaire constituent un facteur de risque majeur[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.