OCT-A : quelle utilité en pratique clinique ?

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L’OCT-angiographie ou OCT-A est apparu en 2014. Il est le fruit de recherches sur l’analyse d’images OCT. La détection du mouvement dans le tissu rétinien grâce à la comparaison de deux images est à la base de la technique de l’OCT-A. Elle nécessite une rapidité de prise d’image importante pour limiter les effets de mouvement du globe. Le seul mouvement dans le tissu rétinien étant celui des cellules sanguines, l’algorithme de détection des mouvements le plus utilisé (split-spectrum amplitude-decorrelation angiography, SSADA) permet d’extraire les zones de mouvement du signal OCT et de recréer ainsi le réseau vasculaire, avec une résolution de l’ordre de quelques microns.

La visualisation des capillaires de la choriocapillaire et de la neurorétine, obtenue de manière non invasive, a modifié de façon importante la façon d’imager la rétine et les protocoles de prise en charge diagnostique et thérapeutique des pathologies maculaires. Pourtant, si l’OCT-A fait désormais partie de l’imagerie multi­modale en ophtalmologie, et permet de mieux comprendre la vascularisation et les pathologies en recherche, la question de son utilité en pratique quotidienne reste posée.

Imagerie de la vascularisation choroïdienne

La diffusion de l’OCT-A s’est largement faite sur l’idée que cet examen pouvait remplacer l’angiographie à la fluores­céine. Cette idée était séduisante puisque l’OCT-A pouvait alors faire double emploi et en théorie se substituer à un examen plus coûteux, plus long et surtout plus invasif. Il est indéniable que l’OCT-A permet de détecter les néovaisseaux choroïdiens (NVC). Certaines études ont montré une sensibilité de presque 90 % dans la détection des NVC de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative et de ceux de la myopie dégénérative [1] (fig. 1).

En pratique, dès que l’on a une suspicion de NVC, il faut si possible pratiquer un OCT-A. Si on détecte le NVC, le diagnostic est posé. L’OCT-A est plus performant que l’angiographie pour montrer le réseau néovasculaire et voir son évolution dans le temps. La répétition de l’OCT-A tous les 6 mois, par exemple, permet d’évaluer l’efficacité du traitement en termes de stabilisation de la lésion néovasculaire ou de son extension, de mauvais pronostic dans les néovaisseaux quiescents [2].

L’OCT-A[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, Hôpitaux universitaires de STRASBOURG.