Le glaucome est une neuropathie optique chronique progressive liée à la perte des cellules ganglionnaires rétiniennes, se manifestant par des anomalies de la papille optique et des altérations subséquentes du champ visuel.

Les facteurs de risque de glaucome

La pression intraoculaire est le principal facteur de risque modifiable à l’heure actuelle. Selon des études longitudinales, le risque de développer un GPAO augmente de 10 à 12 % pour chaque mmHg supplémentaire [1-3]. L’étude pivotale randomisée OHTS (Ocular Hypertension Treatment Study) montrait une diminution du taux de conversion des hypertonies intraoculaires isolées en glaucome à cinq ans, avec un taux passant de 9,5 % à 4,4 % sous l’effet d’un traitement par collyres hypotonisants [4].

L’EMGT Study s’intéressait aux GPAO débutants naïfs de tout traitement et montrait qu’une réduction de 25 % de la PIO initiale réduisait de 50 % le risque de progression vers un GCAO.

Cependant les déficits glaucomateux sont évolutifs chez quasiment 50 % des patients, malgré une réduction de la PIO [5].

Ces données sont la preuve que la PIO n’est pas le seul facteur de risque de glaucome.

Les autres facteurs de risque décrits dans la littérature sont : la myopie forte (HR = 2,3), les antécédents familiaux de glaucome au premier degré (HR = 3-9), l’âge et la pression de perfusion oculaire.

La pression de perfusion oculaire est la différence entre la pression artérielle et la pression intraoculaire. L’analyse longitudinale réalisée dans la Rotterdam Eye Study sur dix ans de suivi a confirmé que la baisse de la pression de perfusion oculaire était un facteur de risque de glaucome [6]. L’hypotension artérielle, notamment nocturne (chez les patients traités pour hypertension artérielle), le terrain vasospastique (syndrome de Raynaud, migraines) et le syndrome d’apnées du sommeil sont des maladies pourvoyeuses d’hypoperfusion oculaire et sont donc des facteurs de risque de glaucome [7].

Une récente étude de 2024 a évalué la prévalence des[...]

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