Bennett C, Romano F, Vingopoulos F et al. Associations between contrast sensitivity, optical coherence tomography features and progression from intermediate to late age-related macular degeneration. Am J Ophthalmol, 2024;271:175-187.
L’étude publiée en novembre par cette équipe de Boston visait à corréler les résultats d’un test fonctionnel, la sensibilité aux contrastes (qCSF), avec l’imagerie, i.e. les marqueurs OCT d’évolutivité de la DMLA intermédiaire.
Pour mémoire, le terme américain de “DMLA intermédiaire” correspond à une maculopathie liée à l’âge à un stade critique, comportant des drusen séreux (> 125 µm) et/ou des migrations pigmentaires maculaires [1]. Les résultats de l’étude suggèrent que la qCSF peut être corrélée avec le risque de progression de la DMLA intermédiaire vers l’atrophie géographique ou la DMLA néovasculaire.
En ophtalmologie, l’acuité visuelle est traditionnellement utilisée comme test fonctionnel de référence. Pourtant, il n’est pas rare que les patients aux premiers stades de la DMLA rapportent une gêne fonctionnelle avec un impact négatif sur leur qualité de vie même s’ils conservent une bonne acuité visuelle [2]. Parmi d’autres critères fonctionnels visant à caractériser la fonction visuelle dans la DMLA, la sensibilité aux contrastes s’est récemment révélée prometteuse [3]. Pourtant, les limites des méthodes traditionnelles de mesure de la sensibilité aux contrastes ont empêché son adoption dans la pratique clinique de routine et les essais cliniques. Le test quantitatif de sensibilité au contraste (qCSF) utilisé par ces auteurs s’appuie sur des algorithmes d’apprentissage actif, ce qui permettrait de mesurer efficacement les seuils de sensibilité aux contrastes sur plusieurs fréquences spatiales, avec une grande sensibilité et une bonne spécificité [4].
L’étude comportait 205 yeux (134 patients âgés de 55 à 90 ans) avec une DMLA intermédiaire. Les auteurs ont repéré les biomarqueurs OCT d’évolutivité, tels que les foci hyper réflectifs, les pseudodrusen réticulés, les drusen cuticulaires, les drusen réfractiles ou l’épaisseur de la couche nucléaire externe (fig. 1), avec la sensibilité aux contrastes mesurée avec ce test quantitatif qCSF. L’étude a permis, d’une part, d’étudier de manière transversale les relations entre les biomarqueurs OCT et la sensibilité aux contrastes, et d’autre part, d’évaluer de manière longitudinale sur une période d’au moins 24 mois sa relation avec la progression de la DMLA vers les stades avancés de la maladie.
L’étude montre donc l’intérêt de ce test qCSF mais elle illustre aussi la complexité des corrélations entre les éléments anatomiques et les éléments fonctionnels aux stades précoces de la DMLA. Les[...]
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