2Rajagopal R, McGill J. Novel agents in the management of diabetes and risk of worsening diabetic retinopathy. Retina, 2024;44:1851-1859.
Les taux de diabète et de rétinopathie diabétique (RD) ont beaucoup augmenté dans le monde au cours des 30 dernières années [1] et de nombreux médicaments antihyperglycémiques ont été récemment proposés. Ces nouveaux traitements du diabète ont des effets importants sur le contrôle de la glycémie, sur l’obésité et sur la réduction du risque cardiovasculaire, mais certaines molécules, en particulier le semaglutide et l’insuline retard icodec, ont aussi été impliquées dans l’aggravation de la rétinopathie diabétique (RD). Cette revue de la littérature analyse les effets secondaires rétiniens des nouveaux médicaments antihyperglycémiques.
Les nouveaux traitements antihyperglycémiques comprennent les mimétiques et les stimulants des incrétines, les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose, les insulines à longue durée d’action et les systèmes d’administration d’insuline. Tous améliorent le contrôle de la glycémie et certains ont démontré qu’ils réduisaient les risques cardiovasculaires associés au diabète.
Ces bénéfices sur l’équilibre métabolique et cardiovasculaire sont très probablement supérieurs aux inconvénients rétiniens potentiels. Les auteurs notent pourtant que les risques réels des nouveaux traitements sur la RD ne sont pas bien précisés parce qu’ils sont évalués à partir de critères secondaires dans les études. Les patients qui apparaissent les plus vulnérables seraient ceux qui présentent une RD préexistante à haut risque, un contrôle glycémique de base incertain et les patients sous insuline (fig. 1).
Le semaglutide a fait l’objet d’une certaine attention en raison de ses effets sur la réduction du poids et sur le contrôle de l’appétit [2]. Cependant, dans un essai pivot, cette molécule a été associée à une augmentation d’environ 75 % du risque d’aggravation de la rétinopathie diabétique. L’icodec, quant à elle, est une nouvelle insuline à longue durée d’action qui atteint sa concentration maximale 16 heures après injection avec une demi-vie plasmatique d’une semaine. Après injection, elle se lie fortement à l’albumine pour être ensuite libérée progressivement. L’icodec a été associée à une majoration du risque d’aggravation de la rétinopathie diabétique par rapport à une insuline à administration quotidienne.
Les développements de la pharmacologie associée à la régulation du glucose ont permis de multiples approches innovantes dans la gestion de toutes les formes de diabète. Paradoxalement, certaines de ces interventions peuvent être associées à une aggravation de la RD dans un petit sous-ensemble de patients à risque. Cet effet paradoxal est[...]
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