Schisis maculaire myopique : jusqu’à quand faut-il surveiller ?

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Le schisis maculaire myopique (SMM), également appelé fovéoschisis du myope fort, est une complication chirurgicale fréquente du myope fort, responsable, à terme, d’une baisse visuelle et pouvant justifier une chirurgie. Le SMM appartient à la maculopathie myopique tractionnelle, entité définie initialement par Panozzo en 2014 [1], qui décrivait les anomalies maculaires observées chez le myope fort en conséquence des tractions vitréennes tangentielles et antéro-postérieures du staphylome myopique. Cette terminologie de maculopathie myopique tractionnelle est retrouvée dans la littérature avec une définition plus large, incluant les trous lamellaires, les membranes épirétiniennes, les trous maculaires, les schisis maculaires et les décollements de rétine du pôle postérieur du myope fort, rendant parfois difficile l’analyse des résultats de ces articles. Une nouvelle nomenclature, principalement descriptive, est en cours de rédaction par la Myopia Society, afin de clarifier les terminologies utilisées pour la maculopathie myopique tractionnelle.

La définition du SMM est l’étirement des couches intrarétiniennes sous l’effet des forces de tractions prérétiniennes au sein d’un staphylome postérieur maculaire. Le SMM atteint variablement la zone fovéolaire, ou bien reste extrafovéolaire. De fait, la terminologie de schisis maculaire myopique est plus pertinente que “fovéoschisis”, car elle permet d’inclure les atteintes extrafovéolaires. La classification de Shimada [2] propose des stades suivant l’histoire naturelle de progression du schisis vers la zone maculaire, mais, en revanche, n’inclut pas l’analyse morphologique descriptive des couches rétiniennes.

La caractérisation morphologique du SMM est pourtant essentielle pour décider de la prise en charge. Cet étirement ou rétinoschisis peut se localiser au sein des couches internes (inner retinoschisis) ou des couches externes (outer retinoschisis). Le stade suivant est généralement un détachement fovéolaire, pouvant être confondu avec un décollement séreux rétinien exsudatif. À ce stade, plusieurs évolutions sont possibles : le décollement fovéolaire peut s’étendre[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.