Où l’on reparle du chocolat et de la rétine !

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Sacconi R, Pezzella M, Ribarich N et al. Benefits of dark chocolate intake on retinal vessels functionality: A randomized, blind, crossover clinical trial. Sci Rep, 2024;14:20203.

Le cacao et le chocolat noir contiennent principalement des polyphénols (les flavanols) dont la consommation a été associée à des effets bénéfiques [1]. Les flavanols de cacao ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires sur diverses voies de signalisation, induisant la libération d’oxyde nitrique (NO) et entraînant une vasodilatation et des effets cardioprotecteurs [2]. Ainsi, ces polyphénols réduisent la pression artérielle et améliorent le flux sanguin vers le cerveau chez les sujets sains. En outre, la libération de NO provoque une vasodilatation artérielle, une activité anti-inflammatoire en réduisant le recrutement des leucocytes et l’agrégation plaquettaire.

Les études publiées jusqu’à présent concernant les effets du chocolat sur la vision ont abouti à des résultats contradictoires. L’avènement de nouvelles méthodes d’imagerie et fonctionnelles, telles que l’OCT-angiographie (OCT-A) ou l’analyseur dynamique des vaisseaux (DVA) pourrait de clarifier les effets du chocolat sur les vaisseaux rétiniens. Le DVA étudie de manière non invasive la fonction endothéliale en utilisant le principe du couplage neurovasculaire [3].

Dans cette étude publiée par l’équipe de G. Querques, les auteurs évaluaient l’effet du chocolat noir sur la fonctionnalité et l’anatomie des vaisseaux rétiniens chez des sujets sains, en le comparant à l’effet d’un chocolat au lait où la proportion de flavonols est moindre (fig. 1).

Vingt yeux de vingt sujets sains (âge moyen, 24,4 ± 1,6 an ; 12 femmes) ont été recrutés. Les participants ont été répartis au hasard pour consommer 20 g de chocolat noir ou 7,5 g de chocolat au lait. La fonction visuelle, les paramètres DVA et OCT-A ont été évalués avant la consommation de chocolat et deux heures plus tard. Une semaine plus tard, les mêmes participants ont été testés avant et après avoir consommé le chocolat opposé.

En utilisant l’OCT-A, aucune différence n’a été révélée en termes de changements de densité de perfusion après la consommation de chocolat noir et de chocolat au lait, analysant tous les plexus choriorétiniens (p > 0,09 dans toutes les analyses). En utilisant la DVA, une augmentation significative du pourcentage de dilatation artérielle après une stimulation par scintillement a été révélée en comparant la ligne de base (2,750 ± 2,054 %) avec les valeurs après la prise de chocolat noir (4,145 ± 3,055 %, p = 0,016). Cette différence n’a pas été révélée après la prise de chocolat au lait (p = 0,465).

Les auteurs concluent que, chez des sujets sains, une quantité raisonnable[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.