De nombreux mécanismes peuvent aboutir à une fermeture de l’angle iridocornéen. Voici des éléments de compréhension.

Définition

1. Anatomie

L’angle iridocornéen (AIC) est une structure dynamique, dont les caractéristiques varient en fonction des conditions de luminosité, de l’accommodation et particulièrement de l’âge en lien avec l’augmentation du volume cristallinien. Constitué par la réunion de trois tissus d’origine embryologique différente (cornée, sclère, iris), l’AIC abrite le trabéculum, principale voie d’évacuation de l’humeur aqueuse (fig. 1A).

En cas de fermeture de l’angle, l’obstruction du maillage trabéculaire peut aboutir à une augmentation de la pression intraoculaire (PIO). Cette obstruction peut être réversible par apposition simple de l’iris ou définitive, après un contact prolongé ou répété pouvant induire une trabéculopathie chronique et/ou la formation de synéchies antérieures périphériques (fig. 1B). Dans les deux cas, il existe un risque d’évolution vers une crise aiguë de fermeture de l’angle (Cafa) et/ou un glaucome chronique par fermeture de l’angle (GCAF).

Si la Cafa est spectaculaire, elle ne survient que dans 20 % à 30 % des fermetures de l’angle [1]. La majorité de ces fermetures est donc asymptomatique ou présente des symptômes pouvant témoigner de crises subaiguës de fermeture de l’angle : céphalées, halos lumineux, douleurs oculaires nocturnes ou en ambiance scotopique.

2. Classification

La classification de Foster des fermetures primitives de l’angle est celle couramment utilisée depuis 2002 [2]. Elle traduit le lien entre fermeture de l’angle et la survenue d’une neuropathie optique glaucomateuse, sans par contre prendre en compte le mécanisme sous-jacent de la fermeture (tableau I).

D’après[...]

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