Agrón E, Domalpally A, Chen Q et al. An Updated Simplified Severity Scale for Age-Related Macular Degeneration Incorporating Reticular Pseudodrusen: Age-Related Eye Disease Study Report Number 42. Ophthalmology. 2024;131:1164-1174.
Les échelles de risque de progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sont utiles à plusieurs égards. Elles aident à rassurer des patients aux lésions minimes en apportant une estimation statistique du risque de progression de la maladie. Au contraire, chez des patients associant des drusen et des migrations pigmentaires aux deux yeux elles permettent de motiver le suivi régulier et de justifier des mesures de prévention basées sur des preuves.
Ces échelles représentent un certain équilibre entre la simplicité d’utilisation et la précision de l’estimation du risque. L’échelle de gravité simplifiée de l’AREDS utilisée depuis le milieu des années 2000 avait été conçue pour être facile à utiliser, sans matériel d’imagerie élaboré et basée sur la simple présence ou absence de deux caractéristiques maculaires aux deux yeux : les drusen séreux et les anomalies pigmentaires observables en biomicroscopie ou sur un cliché couleur [1].
Cette échelle de gravité simplifiée présente deux limites importantes. D’une part, les estimations des risques sont basées sur l’évolution vers la DMLA “avérée”, c’est-à-dire la DMLA néovasculaire ou l’atrophie géographique (AG) étendue à la zone centrale. L’AG avec épargne centrale était considérée comme un facteur de risque (anomalies pigmentaires), plutôt que comme un élément du résultat. Actuellement les approches thérapeutiques potentielles visant à ralentir la progression de l’AG peuvent être appropriées pour l’AG avec épargne centrale autant que pour l’AG centrale et il semble alors plus utile de considérer toutes les AG comme une forme évoluée de la DMLA. D’autre part, les pseudodrusen réticulés (PDR) (sub retinal drusenoid deposits ou SDD) sont à présent reconnus comme une caractéristique supplémentaire des formes précoces de la DMLA fortement associée à un risque de progression vers la DMLA avérée [2, 3]. Les échelles qui ne tiennent pas compte de la présence de PDR risquent donc de sous estimer le risque évolutif de la maladie. En outre, il semble que la présence de PDR puisse être utilisée comme caractéristique binaire (présence ou absence) ce qui permet d’inclure ce troisième facteur de risque sans compliquer l’utilisation de l’échelle.
Le rapport 42 de l’AREDS publié en Octobre dans Ophthalmology propose une mise à jour de l’échelle de gravité simplifiée de l’AREDS incorporant ces éléments sur l’AG et les PDR. L’étude est basée sur l’analyse post hoc des deux cohortes d’essais cliniques : AREDS (n = 2 719) et AREDS2 (n = 1 472).
Les[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire