Depuis bientôt vingt ans, les injections intravitréennes de molécules neutralisant le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) sont devenues le traitement de référence des pathologies rétiniennes néovasculaires, dont la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative. Les anti-VEGF ont révolutionné la prise en charge de la DMLA exsudative avec une réduction d’environ 50 % de la cécité légale en près de vingt ans dans le monde [1-3].
On dénombre sept familles d’isomères dimérisés du VEGF : les VEGF-A à F et le PlGF (Placental Growth Factor) qui peuvent se lier à trois récepteurs membranaires, VEGF-R1, 2 et 3. Le moteur principal de l’angiogénèse choriorétinienne reste cependant l’activation du récepteur VEGF-R2 par le VEGF-A [4]. Le VEGF-A comporte cinq isoformes biologiquement actives : VEGF111, VEGF145, VEGF165, VEGF189 et VEGF206. La voie PlGF/VEGF-R2 intervient dans l’inflammation et l’angiogénèse [5] et la voie Angiopoïétine (Ang)-2/Tie-2 est une voie secondaire d’amplification de l’angiogenèse par la voie des intégrines, l’Ang-2 étant un antagoniste compétiteur de l’Ang-1 [6, 7].
Nous verrons dans cet article les différentes propriétés pharmacologiques des molécules anti-VEGF (structure, mécanismes d’action, clairance, immunogénicité, etc.). Le tableau I résume les paramètres pharmacologiques commentés. Nous discuterons également de l’efficacité, de la durabilité et de la tolérance, en se concentrant sur les quatre acteurs disponibles et autorisés en France dans la DMLA exsudative.
Caractéristiques/classification des différentes molécules
>>> Le ranibizumab est une molécule de 48 kDa, administrée sous 0,5 mg, qui se lie à toutes les isoformes[...]
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