Traitement des occlusions artérielles rétiniennes : le pronostic oculaire a-t-il changé ?

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Les occlusions artérielles rétiniennes (OAR) sont des pathologies ophtalmologiques rares, mais extrêmement sévères caractérisées par une baisse d’acuité visuelle brutale, unilatérale, et indolore. Cette pathologie touche entre 1 et 2 patients pour 100 000 habitants.

En fonction de la localisation, nous pourrons retrouver des occlusions de l’artère centrale de la rétine, des occlusions de branches artérielles ou des occlusions de l’artère cilio-rétinienne. Dans 25 % des cas, cette artère cilio-rétinienne naît des artères ciliaires et permet la vascularisation d’une partie de la macula. Plusieurs étiologies sont décrites telles que les thromboses artérielles, les embolies et les occlusions artéritiques.

Bien que la revascularisation rétinienne survienne spontanément, dans la majorité des cas, dans un délai de trois semaines, le pronostic visuel reste sombre étant donné le caractère terminal de la vascularisation rétinienne [1].

De nombreux traitements ont été utilisés, tels que l’inhalation de carbogène, les massages oculaires, les antiagrégants plaquettaires, les collyres hypotonisants, l’acétazolamide intraveineux, les stéroïdes systémiques, le laser YAG, la fibrinolyse intra-artérielle ou intraveineuse, les ponctions de chambre antérieure, la vitrectomie avec retrait de l’embole ou, encore, les séances de caisson hyperbare. Ces traitements ont été évalués dans de nombreuses études, mais il était traditionnellement reconnu qu’aucun d’entre eux n’était réellement efficace dans la prise en charge de cette pathologie. Récemment, des études se sont à nouveau intéressées à la prise en charge des occlusions artérielles rétiniennes, notamment en ce qui concerne la fibrinolyse et l’oxygénothérapie hyperbare. Le pronostic oculaire a-t-il alors changé en 2024 ?

L’histoire naturelle de cette pathologie

Pour évaluer l’efficacité potentielle d’un traitement sur les occlusions artérielles rétiniennes, il faut d’abord se pencher sur l’histoire naturelle de cette pathologie. En 2005, Hayreh et al. ont étudié de manière précise l’évolution spontanée des occlusions artérielles rétiniennes en considérant quatre sous-groupes vus dans[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet d’ophtalmologie, NICE.