La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est, à ce jour, la première cause de cécité légale chez les patients de plus de 55 ans dans les pays développés. Elle se caractérise par une atrophie progressive de la rétine maculaire liée à une dégénérescence des photorécepteurs et de l’épithélium pigmentaire. Les dernières décennies ont vu le développement spectaculaire des traitements des complications exsudatives de cette maladie qui concernerait 20 % des patients atteints de DMLA. Alors que les études épidémiologiques anciennes rapportent jusqu’à 80 % de formes atrophiques de la DMLA, aucun traitement curatif de cette forme n’est encore disponible. Certains espoirs sont nés ces dernières années, puisqu’un premier traitement pour ralentir la progression de cette forme de DMLA a été approuvé, en 2023, aux États-Unis : le pegcetacoplan. La molécule active est un inhibiteur du complément qui semblerait ralentir la progression de la cascade immunitaire entraînant la perte des photorécepteurs.

La prise en charge des formes évoluées de DMLA atrophique n’est donc, pour l’instant, que palliative et repose sur la rééducation orthoptique spécialisée, l’utilisation d’aides externes, les loupes, les agrandisseurs et les tablettes. Au cours des deux dernières décennies, des dispositifs implantables intra­oculaires se sont développés, comme des outils de la réhabilitation visuelle basse vision avec divers dispositifs optiques visant à magnifier la vision de près (DUNBAR 2018). L’introduction récente de cet outil en France nous a permis de réaliser une étude des cas implantés. Que peut-on attendre des implants télescopiques dans la DMLA atrophique en 2024 ?

Historique

Le télescope miniature implantable de VisionCare (IMT) est approuvé depuis 2010 par la Food and Drug Administration (FDA) américaine pour une implantation monoculaire chez les patients âgés de 65 ans ou plus,[...]

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