La dégénérescence maculaire liée à l’âge de type atrophique (DMLA-A) se caractérise par une atrophie partielle ou complète de l’épithélium pigmentaire de la rétine (EPR), des photorécepteurs, ainsi que de la rétine interne [1]. Contrairement à la DMLA exsudative, pour laquelle un traitement existe depuis plus de 15 ans, la DMLA-A n’a pas encore de traitement disponible en Europe. La difficulté à développer un traitement réside dans la nature de cette pathologie : une rétine fragilisée et endommagée par les drusen et pseudodrusen réticulaires, qui évoluent naturellement vers l’atrophie, c’est-à-dire la dégradation du tissu rétinien.
À l’heure actuelle, il existe trois grandes approches thérapeutiques :
– empêcher la conversion de la DMLA intermédiaire (ou maculopathie liée à l’âge, caractérisée par des drusen et pseudodrusen) vers la DMLA avancée (dans sa forme atrophique) ;
– ralentir la progression de l’atrophie une fois installée ;
– restaurer la fonction visuelle d’une rétine déjà atrophiée.
>>> Première approche. La photobiomodulation a donné des résultats préliminaires positifs dans certaines formes précoces de la DMLA [2]. Ce traitement utilise une lumière proche de l’infrarouge de faible puissance. Chaque séance dure moins de 5 min et est non invasive.
>>> Deuxième approche. Malgré de nombreux échecs thérapeutiques (axés sur la neuroprotection, la régulation de l’apoptose, les molécules antioxydantes, le métabolisme des photorécepteurs et de la choroïde), l’inhibition de la cascade du complément C3-C5 représente aujourd’hui la meilleure option pour ralentir la progression de l’atrophie rétinienne.
Le 17 février 2023, la FDA a autorisé la commercialisation du pegcetacoplan, premier traitement pour la DMLA atrophique. Ce traitement intravitréen vise à ralentir la progression des lésions, comme démontré dans les études OAKS et DERBY [3]. Le 20 septembre 2024, l’EMA (agence européenne du médicament) a donné son avis défavorable pour le commercialisation de ce médicament. Le 8 août 2023, la FDA a approuvé un second médicament, l’avacincaptad pegol, à la suite des résultats de l’étude GATHER2 [4].
L’inhibition de l’inflammation est également ciblée par une molécule administrée par voie orale, le danicopan (ALXN2040,[...]
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