Occlusions artérielles rétiniennes : quel bilan pour rechercher quelles étiologies/facteurs de risque ?

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Les occlusions artérielles rétiniennes (fig. 1)

Le spectre des OAR comprend les occlusions de l’artère ophtalmique, les occlusions de l’artère centrale de la rétine (OACR), les occlusions de branches artérielles rétiniennes (OBAR) et les amauroses transitoires (AT). Le blocage du flux artériel est le plus souvent transitoire, de quelques minutes dans les AT à quelques heures dans les OAR constituées.

Les couches internes de la rétine sont alimentées par la vascularisation rétinienne et les couches externes par la circulation choroïdienne. La perte de l’apport artériel rétinien entraîne rapidement une souffrance ischémique des couches internes qui se manifeste par un œdème (blanchiment de la rétine) et une perte de vision indolore [1]. Celle-ci est irréversible au-delà de 90 à 120 min.

Le pronostic visuel des OACR est très mauvais, la vision restant limitée à une PL dans 93,2 % des cas [2]. Une artère ciliorétinienne issue d’une artère ciliaire courte postérieure est une particularité anatomique retrouvée dans 30 % des cas de la population générale (fig. 2). En cas d’OACR, elle permet de maintenir l’oxygénation du territoire qu’elle irrigue et de préserver ainsi un certain niveau de fonction visuelle dans ce secteur.

Le pronostic des OBAR est fonction du site de l’occlusion. Elles laisseront un scotome dans le territoire irrigué par la branche occluse.

L’amaurose transitoire est une perte de vision profonde et indolore de quelques minutes. L’ischémie rétinienne étant de courte durée, le bilan ophtalmologique réalisé au décours est normal.

Étiologies et facteurs de risque des occlusions artérielles rétiniennes

L’obstruction peut être causée par des emboles, une vascularite ou des spasmes. Les facteurs de risque des OAR sont similaires à ceux des AVC ischémiques (voir encadré).

Les OAR surviennent le plus souvent chez des patients de plus de 50 ans. L’athérosclérose et les emboles sont les causes les plus fréquentes (sténose de la carotide (40 %), valvulopathie (17 %) et trouble du rythme à type de fibrillation auriculaire) [3].[...]

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À propos des auteurs

Centre ophtalmologique de l’Odéon, Hôpital Lariboisière, Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité, PARIS.

OphtalmoPôle, hôpital Cochin, Université de PARIS.