L’OACR, affection au pronostic visuel sombre, est un événement ischémique plutôt rare, avec une incidence globale de 1 à 2 cas/100 000 habitants/an, à discrète prédominance masculine, avec un âge médian de 65 ans au diagnostic [1, 2]. Si son mode de présentation et son diagnostic sont ophtalmologiques, l’OACR est à considérer comme une pathologie neurovasculaire pour des raisons anatomiques et physiopathologiques.
L’artère centrale de la rétine naît de l’artère ophtalmique, elle-même première branche de division de la terminaison de l’artère carotide interne, prenant son origine au-dessus du toit du sinus caverneux avant d’emprunter le canal optique. Elle se divise entre artère centrale de la rétine (vascularisant les couches internes de la rétine) et en artères ciliées postérieures (vascularisant la tête du nerf optique, les tissus choroïdiens). Ainsi, l’OACR résulte d’une thrombose le long de l’axe carotidien, ou d’un embole d’origine aortique ou cardiaque empruntant le trajet de l’artère carotide. On distingue alors deux grands groupes d’étiologies [1, 2] :
- Les causes non artéritiques, représentant 95 % des étiologies qui regroupent :
– les pathologies carotidiennes : athérome carotidien le plus souvent sténosant, plus rares dissections carotidiennes, dysplasies fibromusculaires, syndrome et maladie de Moya-Moya ;
– les sources d’embolie aorto-cardiaque : troubles du rythme emboligènes (fibrillation atriale, flutter atrial), valvulopathies mitro-aortiques, athérome de crosse aortique ;
– les thrombophilies artérielles : syndrome des anti-phospholipides, thrombophilies paranéoplasiques. - Les causes artéritiques, représentant 5 % des étiologies qui regroupent :
– les vascularites des vaisseaux de gros à moyen calibre, dominées par l’artérite gigantocellulaire, et les plus rares maladies de Takayasu, vascularites lupiques et granulomatose avec polyangéite.
L’OACR, accident ischémique rétinien du territoire carotidien, peut donc être associé à des accidents ischémiques cérébraux du même territoire carotidien. Des lésions ischémiques cérébrales concomitantes sont retrouvées chez 25 à 30 % des patients, symptomatiques[...]
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