Malpositions palpébrales dans les orbitopathies dysthyroïdiennes

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L’orbitopathie dysthyroïdienne est une pathologie fréquente pour l’oculoplasticien, et la chirurgie des paupières, une des pierres angulaires dans la réhabilitation du regard.

Rappelons que l’orbitopathie dysthyroïdienne présente deux phases. La phase active, inflammatoire, nécessite une prise en charge essentiellement médicale, la chirurgie étant réservée aux patients graves présentant une menace visuelle [1].

Nous ne traiterons pas ici de la chirurgie des paupières urgente (tarsorraphies et/ou allongement palpébral dans le cadre d’une atteinte cornéenne sévère). La phase inactive, séquellaire, permet d’envisager une réhabilitation du regard. Cette dernière est réalisée par étapes par la majorité des chirurgiens oculoplasticiens : la correction de l’exophtalmie par décompression orbitaire, suivie de la correction des troubles oculomoteurs par chirurgie de strabisme, suivie de la correction des anomalies des paupières.

Les anomalies des paupières séquellaires à l’orbitopathie dysthyroïdienne peuvent être divisées en deux catégories [2] :
– les malpositions palpébrales : anomalie de la hauteur et/ou de courbure de la fente palpébrale ;
– les anomalies de volume palpébral : excès de peau ou de graisse supérieur ou inférieur.

La plupart des chirurgiens oculoplasticiens corrigeront d’abord la malposition avant l’anomalie de volume palpébral, qui est généralement plus discrète et plus dépendante du vieillissement naturel. Une chirurgie combinant la correction des deux anomalies palpébrales peut être proposée dans un même temps opératoire, notamment si l’incision est identique afin de diminuer les cicatrices et le stress chirurgical, ou si une seule technique permet de corriger les deux défauts palpébraux.

Physiopathologie

L’orbitopathie dysthyroïdienne est une réaction auto-immune, dont la physiopathologie reste encore largement incomprise [3]. Le récepteur de la TSH et les anticorps correspondants y jouent un rôle clef, bien établi [3]. Les fibroblastes orbitaires ont des caractéristiques particulières, qui sont à l’origine d’un relargage important de médiateurs inflammatoires [3]. S’ensuivent une[...]

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À propos des auteurs

Service de Chirurgie orbito-palpébrale, Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Paris.