Traitement des exophtalmies des orbitopathies dysthyroïdiennes

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Un traitement chirurgical !

Depuis plus d’un siècle, la chirurgie de décompression orbitaire a été le pilier de la prise en charge des exophtalmies associées aux orbitopathies dysthyroïdiennes (ODT). Toutefois, une nouvelle approche thérapeutique a émergé aux États-Unis, avec l’approbation, par la Food and Drug Administration (FDA), du teprotumumab. Ce traitement, un anticorps monoclonal ciblant le récepteur IGF1-R, est désormais autorisé en première ligne pour les patients présentant une ophtalmopathie cliniquement significative, sans considération du score d’activité clinique (CAS) ou du stade de la maladie, offrant ainsi la possibilité de l’employer même dans les phases séquellaires.

Une étude a donc été réalisée en 2023, à Los Angeles, comparant l’efficacité du teprotumumab à celle de la chirurgie de décompression orbitaire pour le traitement de l’exophtalmie. Cet article conclut à une supériorité significative de la chirurgie, qui a permis une réduction moyenne de l’exophtalmie de 3,5 mm, contre seulement 2 mm pour le teprotumumab.

En Europe, le débat concernant l’usage du teprotumumab n’est pas d’actualité. Le groupe d’experts EUGOGO le considère comme un traitement de deuxième ligne, recommandé après un échec du traitement par corticoïdes et uniquement durant la phase active de la maladie, soit avec un CAS de 3 ou plus. Le teprotumumab n’est donc pas recommandé pour le traitement des neuropathies optiques compressives ni dans les phases séquellaires nécessitant.

Quand opérer ?

Avant d’envisager une intervention chirurgicale pour la réhabilitation du regard, il est impératif que l’orbitopathie dysthyroïdienne soit en phase inactive. Cette stabilisation est généralement attendue après une période d’activité inflammatoire, qui peut durer environ six à dix-huit mois. Une fois la maladie stabilisée, et en l’absence de signes d’activité (comme en témoigne un score d’activité clinique, CAS, faible ou nul pendant au moins six mois), le temps chirurgical peut être envisagé. Dans les années 1980, Shorr a proposé une approche chirurgicale séquentielle[...]

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À propos de l’auteur

Institut ophtalmologique Sourdille-Atlantique, SAINT-HERBLAIN.