Éditorial – Dossier : Exophtalmies dysthyroïdiennes

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L’orbitopathie dysthyroïdienne est la principale manifestation clinique extrathyroïdienne de la maladie de Basedow. Son incidence est relativement faible avec environ 0,54 à 0,9 cas/100 000 habitants/an chez les hommes et 2,67 à 3,3 cas/100 000 habitants/an chez les femmes.

L’orbitopathie altère la qualité de vie des patients qui en souffrent, même dans les formes peu sévères. Les troubles visuels, comme la diplopie ou les modifications de l’aspect physique engendrées par la maladie, auront généralement d’importantes répercussions sociales et psychologiques chez les individus qui en sont atteints.

Le coût de l’affection pour les finances publiques et le système de santé n’est pas négligeable non plus, que ce soit en raison de la prise de médicaments au long cours ou de la prescription fréquente d’arrêts de travail lors de la phase active de la maladie. De ce fait, l’accès aux traitements innovants et, notamment, aux derniers immunosuppresseurs comme le Teprotumumab reste réservé, en France, aux cas les plus sévères, menaçant la fonction visuelle et résistant aux traitements de première ligne.

Si tous les ophtalmologistes sont familiers avec la prise en charge des troubles de surface oculaire et d’hypertonie rencontrés dans l’exophtalmie dysthyroïdienne, le management des formes sévères actives ou au stade de séquelles reste le plus souvent une affaire de spécialistes et nécessite une collaboration étroite entre endocrinologues ou médecins internistes et ophtalmologistes.

Pour ce dossier sur les orbitopathies dysthyroïdiennes, nous avons essayé de fournir aux lecteurs une vue d’ensemble de la prise en charge de la maladie en 2024 dans quatre articles rédigés par des auteurs spécialisés dans chacun des domaines spécifiques de cette affection.

Ainsi, le Dr Alice Yan Lun, de La Roche-sur-Yon, nous rappellera la physiopathologie de la maladie de Basedow, ses formes cliniques et évolutives, la classification et les protocoles de la prise en charge médicale.

Le Dr Alexandre Marill, de Nantes, fera un focus sur le traitement chirurgical de l’exophtalmie basedowienne. Il détaillera les différentes techniques de décompression utilisées et nous présentera l’intérêt de l’apport des nouvelles technologies disponibles dans la chirurgie.

Le Dr Pierre-François Kaeser, de Lausanne, nous fera part de son expérience dans le soin des troubles oculomoteurs. Il précisera les buts du traitement chirurgical et les spécificités des techniques chirurgicales des muscles oculomoteurs au cours de la maladie de Basedow.

Pour finir, les Drs Natasha Mambour et Pierre-Vincent Jacomet, de Paris, feront le point sur les malpositions des paupières dans la maladie et nous exposerons les modalités de leur prise en charge chirurgicale ainsi que les[...]

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À propos de l’auteur

Institut ophtalmologique Sourdille-Atlantique, NANTES.