La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire et la rétinopathie diabétique constituent une cause majeure de basse vision dans la population [1]. Le VEGF-A (facteur de croissance de l’endothélium vasculaire) est depuis de nombreuses années considéré comme l’élément central de ces processus pathologiques et constitue la cible principale des thérapeutiques actuelles qui se lient à lui ou le neutralisent [2]. Les traitements anti-VEGF ont complètement changé le pronostic et la prise en charge de la DMLA néovasculaire et de l’œdème maculaire diabétique. Ils sont devenus le traitement de référence à la fin des années 2000. Les molécules actuellement utilisées (bevacizumab, ranibizumab et aflibercept) permettent d’obtenir une évolution globalement favorable [3, 4].
Bien que le pronostic visuel se soit amélioré, cela s’est accompagné d’une forte contrainte pour les patients et d’un coût important pour les systèmes de santé. Du fait de la nature chronique de ces pathologies et de la durée d’action des agents anti-VEGF, il est nécessaire de maintenir, dans la majorité des cas, un rythme d’injection intra-vitréenne (IVT) régulier mensuel ou bimensuel. De plus, les résultats des études de vie réelles restent inférieurs aux études pivot (Marina, Anchor, View) où le rythme des traitements était rigoureusement respecté [5]. Il est alors apparu évident que ce rythme était difficile à supporter sur le long terme. On note également, dans la DMLA, que les injections continues d’agents anti-VEGF entraînent fréquemment des phénomènes de fibrose des membranes néovasculaires, avec une dégradation des résultats visuels initiaux.
Les études plus récentes ont exploré de nouvelles modalités de prise en charge comme le “treat and extend”, proposé initialement par Richard Spaide et largement repris depuis dans différentes études (TREND, ALTAIR) [6, 7]. Ces nouveaux régimes de traitement diminuent la fréquence des injections tout en maintenant les résultats anatomiques et fonctionnels.
La volonté d’obtenir une action thérapeutique prolongée a conduit au développement de nouvelles molécules anti-VEGF, comme le brolucizumab et le faricimab, et à de nouvelles formulations[...]
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