Dans cette édition 2023 de l’année ophtalmologique, nous aborderons quatre faits majeurs ayant marqué l’actualité de la surface oculaire en 2023.

Nous commencerons par un nouveau procédé d’autogreffe de cellules souches limbiques reposant sur une méthode standardisée d’expansion ex vivo de cellules du patient.

Nous reviendrons ensuite sur l’affaire “EzriCare” : un scandale sanitaire aux États-Unis, qui mit en lumière l’importance du savoir-faire et du respect des règles de fabrication en matière de flacon sans conservateur.

Nous irons ensuite du côté des dysfonctions meibomiennes, avec une série d’essais nommés poétiquement d’après les plus grands déserts (la surface oculaire tenterait-elle d’imiter la rétine médicale ?) qui semblent démontrer de manière incontestable l’efficacité d’un nouveau substitut lipidique.

Dans le même chapitre, nous verrons que la doxycycline et l’azithromycine sont équivalentes pour soulager les patients DGM, avec une fréquence d’effets indésirables en faveur de l’azithromycine, tout en gardant à l’esprit qu’aucun des deux n’a fait l’objet d’un véritable essai contrôlé contre placebo dans cette indication.

Enfin, nous finirons sur les résultats paradoxaux d’une étude scandinave qui suggèrent un bénéfice potentiel des IVT répétées d’anti-VEGF pour la surface oculaire.

Greffe de cellules souches limbiques

La prise en charge de l’insuffisance limbique (IL) reste l’un des challenges les plus ardus en surface oculaire (fig. 1). Pour les cas unilatéraux sévères, de nombreuses techniques d’autogreffe de limbe prélevé sur l’œil controlatéral (sain) sont décrites, mais la taille des greffons prélevés ne suffit pas toujours pour traiter les formes extensives, et les temps de récupération sont souvent[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.