Lanzetta P, Korobelnik JF, Heier JS et al. PULSAR Investigators. Intravitreal aflibercept 8 mg in neovascular age-related macular degeneration (PULSAR): 48-week results from a randomised, double-masked, non-inferiority, phase 3 trial. Lancet, 2024;403: 1141-1152.
Malgré l’efficacité des anti-VEGF, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire reste associée à des altérations structurelles de la rétine maculaire et à des baisses de vision qui contrastent parfois avec les résultats des études. Les contraintes liées au traitement peuvent expliquer des rythmes de traitement parfois insuffisants ou même l’arrêt des injections intravitréennes (IVT). Les innovations thérapeutiques récentes visent toutes à développer des options permettant de prolonger les intervalles entre les injections intravitréennes pour alléger le poids de la prise en charge de la maladie et optimiser les résultats fonctionnels [1, 2]. Parmi ces innovations, l’augmentation de la dose d’anti-VEGF intravitréen est une option qui pourrait améliorer la durabilité de l’effet thérapeutique, permettant de maintenir le contrôle de la maladie avec des intervalles de dosage prolongés.
Pour mémoire, l’étude HARBOR avait comparé le ranibizumab 2 mg avec le dosage 0,5 mg (qui est actuellement approuvée) dans la DMLA néovasculaire. Aucun bénéfice fonctionnel supplémentaire n’ait été observé avec le ranibizumab 2 mg, mais les auteurs avaient montré une certaine diminution du nombre de doses administrées au cours de la deuxième année de l’étude [3]. De la même manière l’étude de phase 2 CANDELA a montré que, lorsqu’elle est administrée selon le même schéma posologique, la formulation à forte dose d’aflibercept (8 mg) est associée à des gains anatomiques et visuels numériquement plus importants que l’aflibercept 2 mg [4]. Ces résultats ont incité à évaluer l’aflibercept 8 mg dans une étude pivot de phase 3, l’étude PULSAR.
Cette étude PULSAR est le premier essai de phase 3 randomisée et avec groupe témoin comparant l’aflibercept 8 mg avec l’aflibercept 2 mg dans le traitement de la DMLA néovasculaire. Les auteurs de l’article publié en mars dans le Lancet montrent que l’aflibercept 8 mg toutes les 12 semaines (q12) ou 16 semaines (q16) apportait des gains visuels non inférieurs à l’aflibercept 2 mg toutes les 8 semaines (q8) à la semaine 48 (fig. 1). De même, le groupe des patients traités par l’aflibercept 8 mg avait une meilleure réduction des fluides intrarétiniens et sous-rétiniens par rapport au groupe aflibercept 2 mg à la semaine 16. En outre, la majorité des patients des groupes traités par aflibercept 8 mg ont pu maintenir un traitement administré toutes les 12 semaines ou plus (251 patients [79 %][...]
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