Consultation ophtalmologique automatisée de demain

0

Quarante-huit jours : c’est le délai moyen pour obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologiste, d’après une étude récente du Syndicat national des ophtalmologistes de France. Certes, il existe de larges disparités sur le territoire, mais le fantasme vivace de l’ophtalmologiste inaccessible tend à s’estomper. Un certain nombre d’initiatives visant à faciliter l’accès aux soins ophtalmologiques se développent. Parmi ces innovations, les cabines de télé-ophtalmologie. À travers quelques exemples, nous explorerons l’intérêt, le principe de fonctionnement et les limites associées à cette déshumanisation… pardon, innovation technologique irrésistible, pour les ophtalmologistes.

Quel intérêt ?

Ces dispositifs présentent un intérêt indéniable en matière de prévention et de dépistage, dans les zones où l’accès physique à un ophtalmologiste dans un délai raisonnable est compromis. On estime par exemple que plus de la moitié des diabétiques ne réalisent pas leur fond d’œil annuel.

Leur installation étant relativement simple, les cabines de télé-ophtalmologie peuvent rendre les examens plus accessibles à un plus grand nombre de patients, notamment ceux vivant dans des zones éloignées ou mal desservies.

Elles pourraient permettre la détection précoce de pathologies oculaires telles que la rétinopathie diabétique, le glaucome ou la dégénérescence maculaire, et réduire le risque de complications en améliorant le pronostic de la prise en charge. Une de leurs promesses est de réduire la pression sur les cabinets “en présentiel”.

Toutefois, malgré ces objectifs tout à fait louables, certaines cabines peuvent s’éloigner de ces considérations sanitaires et se transformer en “distributeurs à ordonnances”, alimentant l’activité commerciale de magasins d’optique.

Principe de fonctionnement

Les cabines de télé-ophtalmologie sont équipées d’un ensemble de dispositifs médicaux plus ou moins variés, plus ou moins avancés, permettant de réaliser des examens oculaires. Les patients peuvent effectuer ces examens soit de façon autonome (une fois l’acquisition lancée), soit sous la supervision d’un technicien, souvent dans des[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos des auteurs

Service d’Ophtalmologie, CHI, CRÉTEIL.

Service d’Ophtalmologie, CHI de CRÉTEIL.