Le calcul d’implant dans le kératocône

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Le kératocône se présente comme une déformation cornéenne avec amincissement stromal générant un astigmatisme irrégulier ainsi que des aberrations optiques de haut degré. La prise en charge de la cataracte et le calcul d’implant sous-jacent peuvent s’avérer particulièrement ardus pour le chirurgien ayant à cœur la réhabilitation visuelle d’un patient atteint de kératocône [1]. Nous proposons quelques recommandations afin d’obtenir des résultats réfractifs et fonctionnels optimisés pour ces cas particuliers.

Quel type d’implant ?

Les publications les plus récentes encouragent à l’emploi d’un implant torique dans les cas de kératocône stable de stade débutant à modéré, présentant une composante régulière significative au sein de l’astigmatisme total et n’étant pas susceptible d’être appareillé en lentille rigide perméable au gaz en post-opératoire ou de subir une kératoplastie [2]. Il a d’autre part été rapporté un taux de rotation d’implant plus élevé dans les cohortes de kératocône, proportionnellement à la longueur axiale (> 25 mm) et à la taille du sac capsulaire (suspect si WTW > 12,5 mm) [3]. Cette donnée devrait être prise en compte lors d’une implantation torique dans des yeux susceptibles de rotation et où la pose d’un anneau de tension capsulaire devrait alors être indiquée.

Par ailleurs, bien que les implants multi­focaux aient longtemps été contre-­indiqués dans les yeux atypiques, certaines études proposent maintenant l’implantation trifocale ou EDoF dans les cas les plus débutants et stables de kératocône [4, 5]. Cependant, leurs données restent lacunaires et demandent une plus large validation internationale.

Enfin, il est important de tenir compte de l’asphéricité de l’implant en rapport à l’asphéricité cornéenne afin d’optimiser la qualité visuelle et le résultat réfractif. En effet, les cônes avancés auront tendance, par leur nature hyperprolate, à avoir un facteur Q fortement négatif. En présence d’une élévation prononcée des aberrations sphériques négatives cornéennes, il est logique de préconiser l’implantation d’une lentille sphérique, génératrice d’aberrations sphériques positives [3].

Quelle formule de calcul d’implant ?

Pour appréhender les limitations des formules de calcul standards, il faut connaître les différents paramètres qu’elles emploient afin de déterminer la puissance de l’implant idéal[...]

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À propos des auteurs

Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, PARIS.

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