Deux articles publiés ce mois illustrent les difficultés d’un consensus pour un traitement préventif potentiel de la myopie par la lumière rouge à faible intensité (LRFI) délivrée par un laser. D’une part, une étude chinoise confirme l’intérêt potentiel de la lumière rouge pour diminuer la progression de la myopie. D’autre part, une étude américaine utilisant le système de normes ANSI montre que les appareils laser utilisés dans les conditions de la LRFI approchent ou dépassent l’exposition maximale admissible (MPE), exposant la rétine à un risque de dommages photochimiques et thermiques…

Liu Z, Sun Z, Du B et al. The Effects of Repeated Low-Level Red-Light Therapy on the Structure and Vasculature of the Choroid and Retina in Children with Premyopia. Ophthalmol Ther, 2024;13:739-759.

La myopie est récemment devenue un problème de santé publique planétaire. Plusieurs études ont montré qu’elle progresse plus rapidement lorsqu’elle survient à un âge plus jeune [1, 2] et que la myopie précoce est un facteur de risque de myopie pathologique [3].

Les enfants “prémyopes”, caractérisés par une réduction de l’hypermétropie physiologique, pourraient représenter une population critique [4]. Après l’apparition d’une myopie, sa progression est en effet difficile à contrôler, et maintenir les enfants dans un état de prémyopie pourrait prévenir ou retarder l’apparition de la myopie.

Depuis quelques années, plusieurs études ont montré des résultats favorables associés à l’utilisation d’une lumière rouge de faible intensité (LRFI) [5, 6]. Les mécanismes ainsi déclenchés et leur rôle éventuel dans le contrôle de la myopie restent cependant à l’état d’hypothèses. L’hypoxie sclérale, impliquée dans le remodelage scléral et le développement de la myopie, pourrait être un élément modulable par la LRFI.

Dans cette étude chinoise, les auteurs[...]

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