Séméiologie et physiopathogénie
Les trous lamellaires sont caractérisés par la présence d’un défect fovéolaire ne touchant pas toute l’épaisseur de la rétine, à la différence des trous maculaires de pleine épaisseur. En tomographie à cohérence optique (OCT), ils sont définis par la présence d’une cavitation fovéolaire à bords irréguliers fréquemment associée à une prolifération épirétinienne et à une interruption de la zone ellipsoïde [1]. Ils doivent être distingués des pseudo-trous maculaires et des membranes épirétiniennes avec fovéoschisis aussi appelés par le passé “pseudo-trous avec clivage intrarétinien” ou encore “trous lamellaires tractionnels” [2, 3]. Les pseudo-trous maculaires et membranes épirétiniennes avec fovéoschisis sont la conséquence d’une membrane épirétinienne contractile, présentant un pattern particulier, et leur prise en charge est similaire à celle de toute membrane épirétinienne (fig. 1).
A contrario, les mécanismes physiopathologiques impliqués dans la genèse des “vrais” trous lamellaires sont partiellement compris. L’hypothèse principale met en cause le décollement postérieur du vitré comme primum movens, suivi d’une évolution dégénérative au cours du temps. Lors du décollement postérieur du vitré, la traction antéro-postérieure vitréenne exercée sur la fovéa peut s’accompagner de la formation d’un pseudo-kyste fovéolaire [4]. Ceci peut constituer la première étape de la formation d’un trou maculaire de pleine épaisseur, mais peut également aboutir à un trou lamellaire lorsque le toit de ce pseudokyste se rompt sans atteinte des couches rétiniennes externes. Dans certains cas, une cavitation rétinienne va ensuite progressivement se constituer au cours du temps, donnant l’aspect classique des trous lamellaires. Les mécanismes à l’origine de cette cavitation rétinienne progressive ne sont pas connus mais des processus inflammatoires pourraient être en jeu [5].
Dans une large étude multicentrique récemment publiée, nous avons rétrospectivement étudié l’évolution naturelle des patients suivis et les résultats chirurgicaux des patients opérés pour un trou lamellaire [6]. Cette étude incluait 178 yeux dont 89 avaient été suivis par des OCT réguliers pendant au moins 6 mois et 89 opérés.
Évolution[...] Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire