Conjonctivite allergique : le bilan allergologique doit-il être systématique ?

0

Faut-il faire réaliser un bilan allergologique en cas en conjonctivite allergique ? Pour répondre à cette question, il est bon de rappeler le mécanisme responsable de ces manifestations. L’hypersensibilité IgE médiée est en cause dans près de 9 conjonctivites sur 10 vues en cabinet d’ophtalmologie. Ces cas sont de forme bénigne simple ou de forme récidivante persistante. Il existe d’autres mécanismes responsables de kératoconjonctivite de type allergique, bien plus complexes.

Il est donc important de savoir reconnaître les formes à orienter systématiquement à l’allergologue afin de soulager au mieux nos patients.

Les signes et symptômes classiques de conjonctivite allergique oculaire sont le prurit et l’œdème, la rougeur conjonctivale et le larmoiement. Ils correspondent à la libération de médiateurs, dont l’histamine, par les mastocytes de la conjonctive. Ces manifestations surviennent quelques minutes après le contact avec l’allergène et s’estompent dans les 2 heures qui suivent pour laisser la place à une phase tardive de la manifestation allergique avec un recrutement d’éosinophiles responsables des atteintes cornéennes de kératite.

Intérêt du bilan allergologique

Le bilan allergologique a pour but d’identifier le ou les allergènes responsables du déclenchement de la manifestation oculaire (ou autre). Des facteurs non spécifiques (non allergéniques) sont responsables d’une libération d’histamine pouvant expliquer des manifestations de type allergique à bilan négatif. L’European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI) recommande de distinguer les pathologies IgE médiée des autres atteintes [1] et décrit de manière précise les liens entre l’hypersensibilité allergique et les pathologies oculaires [2] (tableau I).

La première mesure de la prise en charge thérapeutique du patient est l’éviction de l’allergène lorsqu’elle est possible. L’allergologue pourra prescrire une immunothérapie spécifique : administration de l’allergène par voie orale le plus souvent et à doses progressives afin de créer une tolérance. L’immunothérapie pourra être proposée aussi bien sur des conjonctivites IgE médiées que sur des kératoconjonctivites. L’allergologue surveillera la tolérance et appréciera[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Cabinet Ophtalmologie Foch, BORDEAUX.